Alexandre Benalla auditionné par la commission d'enquête du Sénat

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Après une semaine de tergiversations, Alexandre Benalla se rend finalement ce 19 septembre devant la commission d'enquête du Sénat. Les parlementaires tenteront de faire la lumière sur le rôle exact qu'avait l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron.

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  • «Je ne suis pas un voyou, je ne suis pas une petite frappe comme on a pu me qualifier», assure Alexandre Benalla, qui fait savoir par ailleurs que son casier judiciaire est vierge.

    L'audition de l'ancien collaborateur de l'Elysée est terminée.

  • Alexandre Benalla assure qu'il n'était pas présent lors de la marche blanche en hommage à Mireille Knoll : «Cela fait partie des fake news qui ont été diffusées.»

  • «Je n'ai bénéficié d'aucun avantage en nature. Ma rémunération nette, c'était 6 000 euros au total», assure Alexandre Benalla.

  • Concernant «l'épaule gauche» du président, Alexandre Benalla, explique que l'officier de sécurité était toujours présent à l'image lorsque lui-même donnait l'impression d'occuper cette place. Il reconnaît cependant à nouveau que sa proximité avec Emmanuel Macron a donné lieu des «discussions» avec le GSPR à plusieurs reprises.

  • Concernant ses passeports diplomatiques, Alexandre Benalla explique qu'il ne bénéficiait pas d'«avantages», mais d'«usages de la présidence de la République [...], la délivrance de passeports diplomatiques pour l'ensemble des personnels qui se déplacent avec le président de la République est automatique. Ça ne confère aucun avantage ou immunité. Ces passeports sont au bureau que j'occupais à l'Elysée.»

    Il poursuit : «En ce qui concerne le logement [...] il n'y avait pas de logement libre lorsque je suis arrivé [...] je n'avais pas non plus fait de demande préalable. [...] Je rentrais tard et ne voyais pas ma femme, ni mon fils. [...] J'ai fait la demande, mais je ne l'ai jamais occupé.»

    A propos de son véhicule estampillé police : «Ces véhicules sont des véhicules de service et pas de fonction, équipés d'avertisseurs [...] et l'ensemble des véhicules administratifs [...] le sont aussi.»

    Il ajoute : «Ce n’est pas moi qui ai fait le choix d’équiper ce véhicule, c’est l’usage à l’Elysée. [...] Je n’avais pas un véhicule attribué, il y en avait plusieurs qui tournaient. J’ai continué à l’utiliser après ma rétrogradation pour me rendre sur les lieux d’événements connexes.»

  • Philippe Bas invite les sénateurs à regrouper leurs questions pour des raisons de concision. Ils interrogent tour à tour :

    «En quoi vos fonctions justifiaient-elles de bénéficier de deux passeports diplomatiques ? Les avez-vous restitués ?»

    «Pourquoi a-t-il fallu attendre quatorze mois pour que vous ayez droit à un appartement Quai Branly ?»

    «Après votre sanction, avez-vous continué à conduire une voiture estampillée police ? Et à porter une arme ?»

    «Pourquoi ces attributs [gyrophares] sur votre voiture ? Dans votre salaire de 6 000 euros, les primes de cabinet et les avantages en nature étaient-ils compris ?»

  • Concernant les candidatures qu'il aurait pu appuyer pour le GSPR, Alexandre Benalla mentionne son comparse du 1er-Mai, le gendarme réserviste Vincent Crase, auditionné après lui par la commission d'enquête : «C'était mon tuteur au sein de la réserve opérationnelle lorsque j'avais 17 ans et demi.»

  • Esther Benbassa interroge Alexandre Benalla sur son port d'arme et sur la publication de L'Obs dans laquelle on le voyait figurer sur une photographie en avril 2016 avec une arme, avant qu'il n'ait obtenu le port d'arme.

    Elle demande également si Alexandre Benalla «terrorisait» les policiers, comme les syndicats de police ont pu le faire savoir auprès de la commission d'enquête du Sénat.

    Alexandre Benalla ironise : si le GSPR le craignait, il se dit «inquiet» pour la sécurité du chef de l'Etat. «Il n'y a eu aucun incident avec eux, ce sont des camarades avec lesquels on s'entend bien. Je mangeais avec eux, j'allais m'entraîner avec eux à la salle de tir...», assure Alexandre Benalla.

    Concernant la question de la photographie parue dans L'Obs, Alexandre Benalla répond qu'il travaillait à l'époque pour l'office européen des brevets à Munich en Allemagne. Selon lui, les règles en vigueur outre-Rhin lui permettaient de porter une arme.

  • «L'habilitation secret défense, ce n'est pas un passe-droit ni un privilège. C'est juste une sécurité et en même temps une responsabilité que l'on vous confie», déclare Alexandre Benalla au sujet de son habilitation.

  • Patrick Kanner président du groupe PS au Sénat, demande à Alexandre Benalla de revenir sur ses propos concernant ses fonctions : était-il «l'épaule» d'Emmanuel Macron ?

    Alexandre Benalla estime qu'on aurait aussi bien pu dire la même chose du chef de cabinet de l'Elysée François-Xavier Lauch, suivant l'éclairage et la grille de lecture médiatique apportée. Il reconnaît tout de même des crispations avec le GSPR à propos de son rôle auprès du président de la République.

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Ce 19 septembre, la commission d'enquête du Sénat auditionne Alexandre Benalla, ancien chargé de mission au cabinet de l'Elysée et proche collaborateur d'Emmanuel Macron. Après avoir annoncé le 11 septembre par la voix de son avocat qu'il ne se soumettrait pas aux questions des parlementaires, l'ex-collaborateur du président de la république avait ensuite fait savoir le 12 septembre qu'il était «contraint» de se rendre au Sénat pour l'audition.

Alexandre Benalla avait à cette occasion eu des mots durs pour l'institution. Il a notamment qualifié son président Les Républicains, Philippe Bas, de «petit marquis» et les sénateurs de «petites gens».

Boycott des sénateurs macronistes

Selon les informations de L'Obs, Emmanuel Macron aurait appelé le président du Sénat, Gérard Larcher, pour se plaindre de ce qu'il estime être un «déséquilibre institutionnel» Le garde des Sceaux, Nicole Belloubet, a également publié une tribune dans le journal Le Monde le 15 septembre pour rappeler «qu’au nom de la séparation des pouvoirs, une commission d’enquête parlementaire ne [pouvait] pas viser ce qui touche le président ni concerner une enquête judiciaire en cours».

Les sénateurs macronistes ont eux décidé de boycotter la commission d'enquête ce 19 septembre. François Patriat, patron des sénateurs LREM, a notamment exprimé sa colère face à ce qu'il juge être une «mascarade».

Vincent Crase, le chef d'escadron dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie mis en examen et filmé aux côtés d'Alexandre Benalla lors des incidents du 1er-Mai, doit être entendu à 10h30. La commission d'enquête du Sénat a refusé sa demande d'audition à huis clos. Yann Drouet, ancien chef de cabinet du préfet de police de Paris, sera lui auditionné à 12h30.

Lire aussi : Mécontents, les sénateurs macronistes boycotteront l'audition d'Alexandre Benalla

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