A l’occasion de sa rentrée politique, ce 26 août au Mont-Mézenc, Laurent Wauquiez, le chef de file des Républicains (LR), a voulu frapper fort avec une critique virulente de l’immigration. Il a estimé que «l’immigration de masse» était «une menace culturelle pour la civilisation européenne» et que les Français refusaient de «devenir étrangers dans leur propre pays».
«Comment ne pas comprendre que nous sommes au bout de nos capacités d’intégration et que cette immigration de masse est aujourd'hui une menace culturelle pour la civilisation européenne ?», a lancé le président des Républicains devant environ 1 500 personnes lors de sa rentrée politique en Haute-Loire (centre-est).
Fortement applaudi par les militants, le patron du parti a martelé qu'il fallait «faire en sorte qu’il reste quelque chose de la civilisation [française]». «Nous ne devons plus laisser ces bateaux [d'ONG humanitaires] rentrer dans les ports européens», a encore prôné Laurent Wauquiez.
Dans la même veine, le 21 août, Chantal Delsol, philosophe et membre de l'Académie des Sciences morales et politiques, avait affirmé sur France Inter au sujet des migrants, qu'«avant d'être une richesse, c'[était] surtout une menace culturelle».
Contrariée que Laurent Wauquiez chasse sur les terres du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen a publié un tweet mettant en doute la sincérité de ses propos, accusant le conseil régional de Laurent Wauquiez de subventionner «des associations pro-migrants comme le "Forum Réfugiés-Cosi"».
Battu lors des élections législatives de 2017, le parti de Laurent Wauquiez entend mettre la question migratoire au centre de la campagne des élections européennes, qui auront lieu en mai prochain. Elu en décembre à la tête des Républicains sur une ligne résolument à droite, Laurent Wauquiez a par ailleurs estimé que la rentrée signait «la fin du mirage du macronisme», s’en prenant même à plusieurs reprises au président Emmanuel Macron. Près de 1 500 personnes étaient rassemblées pour la traditionnelle ascension du Mézenc, aux confins de la Haute-Loire et de l’Ardèche, que Laurent Wauquiez gravit chaque année depuis 2012. Une cinquantaine de parlementaires, selon les organisateurs, ont fait le déplacement, ainsi que la direction du parti, à l’exception de Guillaume Peltier et de Julien Aubert.
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