France

Qui a fait fuiter les informations sur le badge H que possédait Benalla ? De Rugy ouvre une enquête

Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy a diligenté une enquête administrative pour débusquer celui ou ceux qui sont à l'origine des informations sur le badge que détenait indûment Alexandre Benalla.

Alors que la majorité présidentielle espère avoir mis un terme à l'affaire Benalla avec le rejet des deux motions de censure présentées contre le gouvernement, le président de l'Assemblée nationale François de Rugy a défini sa nouvelle priorité. Il a en effet ouvert une enquête administrative interne dans le but d'identifier la ou les personnes qui ont laissé fuiter l'information selon laquelle Alexandre Benalla possédait un badge d'accès à l'Assemblée, selon BFM TV.

Le 21 juillet, Marc Le Fur, député Les Républicains (LR) des Côtes-d'Armor, avait révélé qu'Alexandre Benalla avait en sa possession «un badge H» à l'Assemblée depuis le 24 juillet 2017. Un badge qui lui donnait un accès à tout l'hémicycle, notamment à ce que les élus appellent le «périmètre sacré» du palais Bourbon, et qui est normalement destiné à une poignée de hauts-fonctionnaires. Dans une interview accordée au Monde, Alexandre Benalla avait expliqué qu'avoir obtenu ce badge était «un caprice» de sa part. «Je l'ai demandé tout simplement parce que j'aime aller à la salle de sport de l'Assemblée», avait-il assuré, sans préciser qui le lui avait accordé.

François de Rugy avait réagi en déclarant avoir désactivé le badge d'Alexandre Benalla le 20 juillet, la veille de la révélation de Marc Le Fur, sans calmer la colère des députés. Le patron des députés LR Christian Jacob a demandé par exemple «au nom de quelle fonction» le collaborateur d'Emmanuel Macron en avait bénéficié.

Les activités d'Alexandre Benalla à l'Assemblée sont décidément source de bien des intrigues, Le Figaroayant révéléce 31 juillet, que l'ancien collaborateur du président de la République se serait rendu au palais Bourbon par deux fois pendant sa période de suspension en mai 2018, les 16 et 17 mai, alors que son avocat assurait qu'il était en Bretagne.

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