L'avocat d'Alexandre Benalla avait fait savoir, au micro de Franceinfo le 24 juillet, que son client ne se trouvait pas à Paris pendant sa période de suspension en mai 2018 : «[Il] était en Bretagne, il a l'ensemble de ses tickets de carte bleue qui le démontrent, entre le 4 et le 19 mai.»
Pourtant, selon les informations dévoilées par Le Figaro ce 31 juillet, l'ancien collaborateur du président de la République se serait rendu au palais Bourbon par deux fois pendant cette période, les 16 et 17 mai.
[Il] était en Bretagne, il a l'ensemble de ses tickets de carte bleue qui le démontrent, entre le 4 et le 19 mai
Le quotidien précise qu'Alexandre Benalla avait également utilisé son badge H au mois de mars de façon irrégulière. Alain Gibelin, directeur de l'ordre public et de la circulation (DOPC), avait affirmé lors de son audition par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale avoir vu l'ancien chargé de mission de l'Elysée plusieurs fois lors de réunions de service au moment où celui-ci était suspendu. Le haut-fonctionnaire était ensuite revenu sur cette déclaration dans une lettre à la présidente de la commission, Yaël Braun-Pivet.
Marc Le Fur, député Les Républicains, avait révélé le 21 juillet qu'Alexandre Benalla disposait d'un badge H lui permettant d'aller et venir comme bon lui semblait à l'Assemblée nationale. Cette attribution a été depuis dénoncée par plusieurs groupes d'opposition. Le badge lui avait été remis sur demande du directeur de cabinet d'Emmanuel Macron.
Alexandre Benalla a lui-même reconnu «peut-être un caprice» à propos de cette demande qu'il a justifiée dans son interview au Monde par son goût pour l'exercice physique : «J'aime aller à la salle de sport», avait-il assuré au quotidien.
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