Le demande de remise en liberté de Tariq Ramadan rejetée par la justice
La détention provisoire de l'islamologue Tariq Ramadan demeure l'unique moyen «d'empêcher une pression sur les témoins et les victimes», selon le juge des libertés, qui a rejeté sa demande de mise en liberté.
Le juge des libertés et de la détention a rejeté le 30 juillet la demande de mise en liberté de Tariq Ramadan, incarcéré depuis près de six mois suite à une mise examen pour viols sur deux femmes.
L'avocat de l'islamologue a confié à Europe 1 que le juge avait estimé que la détention provisoire de Tariq Ramadan demeurait l'unique moyen «d'empêcher une pression sur les témoins, sur les victimes ainsi que sur leur famille», notamment en vue de la confrontation avec une des plaignantes, prévue le 18 septembre prochain. Le juge a en outre justifié sa décision en indiquant que la détention de l'universitaire permettait «de conserver les preuves pour indices matériels nécessaires à la manifestation de la vérité», ainsi que «de mettre fin à l’infraction ou de prévenir son renouvellement».
Suivant l'expertise judiciaire du 18 avril, l'avis d'ordonnance précise enfin que la détention est compatible avec l'état de santé de Tariq Ramadan, qui souffre d'une sclérose en plaque.
Contactée par RT France, Maryam Ramadan, la fille de Tariq Ramadan, a confié que la famille allait faire appel de cette décision.
Le 20 juillet dernier, estimant qu'il existait «des indices graves et concordants» dans le dossier, les juges avaient rejeté la demande d'annulation de ses mises en examen formulées par l'islamologue, qui dénonçait des contradictions dans le récit des plaignantes.
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