Procès du bijoutier de Nice : la vague de soutiens reprend sur les réseaux sociaux

Procès du bijoutier de Nice : la vague de soutiens reprend sur les réseaux sociaux© Eric Gaillard Source: Reuters
«Soutien au bijoutier», est-il écrit sur le tee-shirt d'un homme qui manifeste à Nice en septembre 2013 en faveur de Stéphan Turk, inculpé pour homicide volontaire après le braquage de sa boutique.
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Stéphan Turk, ex-bijoutier de 72 ans, est jugé jusqu’au 1er juin pour avoir tué l’un de ses braqueurs en 2013 à Nice. Soutenu à l’époque par 1 600 000 profils sur Facebook, il est de nouveau encouragé sur les réseaux sociaux.

«J'avais peur de mourir, j'ai tiré instinctivement», a déclaré à l'aube de son procès le septuagénaire français Stéphan Turk. Il est jugé pour «homicide volontaire» par la cour d’assises des Alpes-Maritimes jusqu’au 1er juin, après avoir tué l’un des braqueurs de sa bijouterie en 2013, Anthony Asli, un délinquant de 19 ans.

Ce procès très attendu cristallise la sympathie à l'égard de ce bijoutier de Nice. Comme à l’époque des faits, où Stephan Turk avait recueilli 1 600 000 likes sur Facebook, ainsi que diverses pétitions réclamant l'abandon des charges qui pesaient cintre lui, une certaine ferveur se manifeste sur les réseaux sociaux autour de sa personne.

J'avais peur de mourir, j'ai tiré instinctivement

Christian Estrosi, le maire Les Républicains (LR) de Nice, a exprimé ses pensées pour Stéphan Turk et évoqué sa volonté de réformer le droit de légitime défense.

Philippe Vardon, vice-président du groupe Front national (FN) au conseil régional de PACA, a lui aussi affiché son soutien en adressant une lettre à tous les bijoutiers de la région.

De même, de nombreux utilisateurs de Twitter ont exprimé leur compassion à l'égard du bijoutier qui passe devant la justice.

Certains internautes ont tenu à rappeler les difficultés rencontrées par les bijoutiers, aujourd'hui comme hier, cibles privilégiées des braqueurs.

Au cours de l'année durant laquelle avait eu lieu les faits, 400 bijoutiers avaient été victimes d'agressions, selon Jan Arin, président de la chambre syndicale des bijoutiers de la Côte d'Azur et bijoutier à Nice. A l'époque, Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur, s'était rendu à Nice pour présider une réunion de travail avec les commerçants de la région. 

Avant que ne débute l'audience de ce 28 mai, l'avocat de Stéphan Turk, Franck De Vita, avait déclaré à propos du bijoutier : «Il est extrêmement fatigué et très angoissé. Ça fait presque cinq ans qu’il dit quelque chose qui n’est pas cru. Il est l’heure que la vérité se manifeste. C’est un cas d’école de légitime défense.»

Stéphan Turk plaide la légitime défense

La légitime défense permettrait d’éviter la condamnation au commerçant, qui a, pour rappel, tiré trois balles avec son pistolet automatique détenu de manière illégale, alors que les agresseurs repartaient en scooter et lui tournaient donc le dos. Le juge d'instruction, au vu de cette situation, a exclu la qualification d'homicide involontaire et de légitime défense. Pourtant, Stéphan Turk prétend qu'un des braqueurs a pointé son fusil sur lui en partant. Les trois juges professionnels et les six jurés citoyens auront à se déterminer pour savoir si les conditions nécessaires pour invoquer la légitime défense étaient réunies au moment des faits.

C’est un cas d’école de légitime défense

Le jour du drame, le 11 septembre 2013 vers 8h45, Stéphan Turk s'est fait agresser juste après avoir ouvert sa bijouterie «La Turquoise», située dans le centre-ville de Nice. Deux malfrats, dont Anthony Asli, l'ont frappé, lui ont volé des bijoux et 12 000 euros. Avant de partir, ils l'ont passé à tabac, puis ont pris la fuite avec un scooter. C'est alors que Stéphan Turk s'est levé, s'est emparé de son pistolet automatique, s'est agenouillé et a tiré, visant selon ses dires les roues du véhicule. Atteint d'une balle fatale dans le dos qui lui a rompu une artère, Anthony Asli s'est écroulé quelques mètres plus loin.

Anthony Asli, 19 ans, était délinquant multirécidiviste déjà condamné à 14  reprises par des tribunaux pour mineurs et un tribunal correctionnel pour des vols de véhicules. Il avait été placé au cours de sa vie deux fois dans des foyers d'action éducative et avait passé deux ans et demi en prison. Sa compagne était enceinte au moment du drame. Sa famille réclame aujourd'hui justice. 

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