Revenants du djihad : 93 Français jugés, dont une quinzaine déjà libérés
Si 258 djihadistes français ont été interpellés à leur retour de la zone irako-syrienne, une étude alarmante du Centre d'analyse du terrorisme pointe la libération d'une quinzaine de ces individus, souvent jugés en correctionnelle.
93 ressortissants français revenus de la zone irako-syrienne ont été jugés, mais parmi eux, une quinzaine ont déjà été libérés, selon une étude du Centre d'analyse du terrorisme (CAT) dont les conclusions ont été relayées par RTL.fr.
Le retour sur le territoire français des ressortissants nationaux partis combattre en Irak et en Syrie inquiète le CAT, qui alerte sur le fait que Daesh continue à appeler ses combattants à frapper l'Occident.
Si ces individus sont systématiquement placés en détention en attente de leur jugement en France, certains ont déjà été libérés. A en croire un article de RTL.fr, c'est ce que révélera une étude du CAT qui sera publiée au mois de mai. Cette enquête porte sur les 258 revenants français interpellés (184 hommes et 74 femmes) et sur le sort qui leur est réservé sur le territoire national.
Seulement six suspects jugés aux assises... les autres en correctionnelle
93 d'entre eux sont jugés pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste dont 59% seront libérés avant l'année 2020 selon le président du CAT, Jean-Charles Brisard. Parmi la quinzaine de djihadistes déjà libérés, certains ont obtenu des relaxes et d'autres sont en sursis, mais selon l'expert, il sont toujours suivis par les services de renseignement français.
Christophe #Castaner préfère «accueillir» les 258 revenants du #djihadisme
— RT France (@RTenfrancais) March 25, 2018
➡️ https://t.co/0SlBszVtoO#terrorismepic.twitter.com/3842n3bSDw
Mais le président du CAT pointe un paradoxe : alors que la criminalisation des revenants a été mise en avant, les peines semblent très courtes au regard de la menace potentielle que représentent ces individus. Seulement six d'entre eux auraient par exemple été jugés aux assises et tous les autres en correctionnelle, toujours selon cette même source.