Rebondissant sur les récentes violences entre pro et anti-blocage dans plusieurs universités françaises, Jean-Luc Mélenchon a alerté le 8 avril lors de l’émission Le grand rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos sur la «recrudescence» d'une «extrême droite extrêmement violente» en France. Il a également affirmé, à cette occasion, que 5 des 17 députés insoumis avaient fait «l’objet de menaces de mort».
L'extrême droite doit être prise au sérieux comme danger de violence et de meurtre
«L'extrême droite doit être prise au sérieux comme danger de violence et de meurtre. C'est eux qui attaquent à Montpellier un amphi d'étudiants, c'est eux qui attaquent à Tolbiac, c'est eux qui me menacent de mort. C'est eux qui font des contrôles d'identité dans la rue dans au moins deux villes. Ca suffit. Maintenant le ministre de l'Intérieur doit prendre au sérieux la menace que représentent les groupuscules radicalisés de l'extrême droite», a martelé le chef de file de La France insoumise (LFI).
Selon lui, des «groupes d'extrême droite» prolifèrent dans le pays. «Qui souvent ont commencé leurs premiers pas avec le Front national et qui maintenant vont au bout de cette logique», a-t-il ajouté.
Dans ce sillage, Jean-Luc Mélenchon a abordé les menaces de mort dont il a fait l’objet pendant les campagnes présidentielle et législative de 2017. Le député de la quatrième circonscription des Bouches-du-Rhône a demandé il y a quelques jours, par la voix de son avocat, à ce que le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, soit entendu par la justice, selon les informations du journal Le Parisien. Jean-Luc Mélenchon reproche au ministère de l'Intérieur ne pas avoir été prévenu de ces menaces, sinon par voie de presse lors de la révélation du coup de filet.
Celles-ci avaient été rendues publiques en octobre 2017, lorsqu'il avait été annoncé que huit suspects liés à l'ultra-droite française seraient présentés à un juge d'instruction après l'arrestation fin juin de Logan Alexandre Nisin. Celui-ci est un admirateur du terroriste norvégien Anders Breivik et le fondateur d'une organisation armée nommée «OAS» (en référence à l'Organisation de l'armée secrète, responsable d'une campagne sanglante contre l'indépendance de l'Algérie au début des années 1960).
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