France

Karine Le Marchand claque la porte de Twitter, «déversoir de haine»

L’animatrice a subi les foudres d'internautes en célébrant les «hommes aimants et respectueux» à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Elle a publié le 12 mars un ultime message sur Twitter, expliquant son départ du réseau.

Les réseaux sociaux ne constituent pas un havre de paix et de tranquillité. Karine Le Marchand, l’animatrice star de l’émission de M6 L'amour est dans le pré, vient d’en faire l’amère expérience. «A mon tour de quitter à regret ce lien direct que nous avions créé ensemble», déplore-t-elle en annonçant qu'elle quittait Twitter le 12 mars, se disant «sidérée» par les «ultras de tout poil» et dénonçant un «déversoir de haine.» 

Un seul de ses tweets lui a valu le 8 mars des tombereaux de critiques acerbes voire d’insultes, de la part d'internautes. 

«Je ne renoncerai pas à dire mon opinion», affirme-t-elle néanmoins, dans un texte relayé avec son ultime publication sur Twitter. 

Une publication pour la Journée internationale des droits des femmes source de polémique

Femme, j’envoie toute ma tendresse aux hommes aimants et respectueux

L'animatrice se déclare inquiète, en particulier, du fait que des utilisateurs de Twitter aient pu l'enjoindre de supprimer un tweet. Elle fait référence à sa publication du 8 mars, à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes. Elle avait alors tweeté : «Femme, j’envoie toute ma tendresse aux hommes aimants et respectueux, sans le regard desquels nous ne nous sentirions pas autant femmes...», avec les hashtags #viveleshommes et #apaisement, faisant allusion aux clivages repérables sur les réseaux sociaux depuis les scandales d’agressions sexuelles d’Harvey Weinstein et les mouvement #metoo et #balancetonporc

Mais ce qu’elle avait conçu comme un message d’apaisement a déchaîné passions, colères et parfois injures, de la part de nombreux utilisateurs de Twitter lui reprochant de délaisser la cause des femmes, mais aussi, pour certains, d’avoir oublié les lesbiennes. «Donc la journée des droits de la Femme, vous ne trouvez rien de mieux à faire que de vouloir priver une autre Femme de ses droits à elle» ou «Cette journée est destinée aux femmes qui sont discriminées dans les quatre coins du monde», ont par exemple fait valoir des internautes. 

Le torrent de réactions aura eu raison des nerfs de la présentatrice, qui continue toutefois l’aventure sur Instagram, un réseau qu’elle juge «plus bienveillant, plus joyeux et moins dépressif».

Fin février, c'est la militante féministe Caroline de Haas qui avait annoncé quitter les réseaux sociaux «pour un temps indéterminé», après avoir été victime d'une «vague de haine et de harcèlement».

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