France

Très faible affluence au rassemblement de soutien à Tariq Ramadan à Paris (IMAGES)

Quelque dizaines de personnes seulement se sont déplacées place du Trocadéro pour venir apporter leur soutien et demander la libération de l'islamologue Tariq Ramadan, accusé de viols et placé en détention provisoire.

Le 3 mars, le rassemblement sur la place du Trocadéro à Paris en soutien de l'islamologue suisse Tariq Ramadan, mis en examen pour viols et placé en détention provisoire, n'a pas rameuté les foules.

Munis de pancartes «Justice pour Tariq Ramadan», ou encore, «Stop au deux poids deux mesures», quelques dizaines de manifestants qui réclament la libération immédiate de l'islamologue ont scandé des slogans tels que «Justice exigée !»

«C'est une injustice de l'emprisonner comme ça sans raisons. Il a besoin d'être libéré, il est malade», a ainsi affirmé une femme dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, soutenant que Tariq Ramadan était innocent et victime d'un coup monté. «Il est musulman, on est musulman, on le défend», a renchéri une autre.

«C'est pas parce qu'on est musulmans qu'on peut nous écraser», a lancé un homme au micro sur un ton résolument offensif, avant de conclure : «Nos enfants arriveront au pouvoir en France, inch'Allah.»

Le mouvement de soutien à Tariq Ramadan s'organise autour du collectif Free Tariq Ramadan, dont la pétition lancée il y a plusieurs semaines a recueilli plus de 100 000 signatures.

Accusé de viol sur deux femmes, le théologien serait, pour les auteurs de cette requête, victime des «forces antimusulmanes, représentées par des médias puissants, des institutions politiques et des islamophobes comme Caroline Fourest et Antoine Sfeir».

Le collectif a en outre récolté plus de 100 000 euros lors d'une collecte de fonds, afin de payer les frais de justice de l'islamologue. Des intellectuels lui ont également apporté leur soutien dans une tribune, publiée par Médiapart, le site d'information fondé par Edwy Plenel.

Mis en examen pour viols et placé en détention provisoire, l'islamologue a demandé sa remise en liberté pour des raisons de santé. Ce que les juges ont refusé le 27 février, estimant qu'il existait un risque qu'il «renouvelle les faits de viol» qui lui sont reprochés.

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