Un total de 323 personnes, dont 68 mineurs, sont revenues en France depuis les zones djihadistes irako-syriennes et environ 1 180 autres, dont 500 enfants, sont toujours sur place, selon les chiffres officiels publiés le 23 février à l'occasion de la présentation du plan de lutte contre la radicalisation.
Sur les 323 personnes rentrées en France, 56,8% sont des hommes majeurs, 22,2% sont des femmes majeures et 21% des mineurs, selon ce décompte, qui ne détaille pas leur statut pénal. Parmi les 68 mineurs, 66 ont moins de 13 ans.
Sur place, en Irak et en Syrie, se trouvent toujours près de 680 adultes français et «plus de 500 enfants», dont seuls 53 ont plus de 13 ans, d'après le comptage officiel accompagnant le plan présenté à Lille par le Premier ministre Edouard Philippe.
Depuis plusieurs mois se pose la question de l'avenir des dizaines de djihadistes français actuellement détenus par les autorités en Irak et en Syrie.
Etre ou ne pas être jugé sur place
Il y a dix jours, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a insisté, lors d'un déplacement à Bagdad, pour que les djihadistes français arrêtés en Irak y soient jugés, tout en rejetant catégoriquement la peine de mort, qui figure dans l'arsenal juridique de ce pays, une position tranchant avec celle qu'avait précédemment défendue le gouvernement.
Les autorités françaises ont adopté la même position pour les djihadistes français arrêtés en Syrie.
La France est particulièrement concernée par les retours de ses citoyens : environ 1 700 personnes en sont parties pour rejoindre les zones djihadistes irako-syriennes à partir de 2014.