France

Emmanuel Macron présente ses vœux aux forces armées et tente de regagner leur confiance

Le chef de l'Etat présente ses vœux aux militaires, sur fond de tensions entre l'armée et l'exécutif depuis sa prise de fonction. Une situation qu'il compte apaiser, alors que le projet de loi de programmation militaire doit être bientôt présenté.

Emmanuel Macron se rend dans la rade de Toulon le 19 janvier pour présenter ses vœux aux forces armées. Le président de la République montera à bord d'un navire de la Marine, le Dixmude, pour s'adresser aux militaires, selon l'Elysée. Il assistera dans un premier temps à des démonstrations et à des exercices avant de prononcer un discours qui portera notamment sur le projet de loi de programmation militaire, qui doit être présenté en février prochain.

L'occasion pour le locataire de l'Elysée d'apaiser les relations avec l'armée, tendues depuis sa prise de fonction. La réduction annoncée du budget de la défense pour 2017 avait en effet provoqué une grave crise entre l'exécutif et l'armée, après la fuite des critiques du général Pierre de Villiers, prononcées à huis-clos lors d'une commission Défense à l'Assemblée. Après un recadrage sévère et public de la part d'Emmanuel Macron, Pierre de Villiers avait démissionné avec fracas en juillet.

Son successeur, le général François Lecointre, a également mis en garde le 5 septembre contre les «réflexes de régulation budgétaire sauvage» dans le secteur de la défense, quelques mois après la démission tonitruante de son prédécesseur. Au cœur du conflit : le surcoût des opérations extérieures (Opex), auparavant du ressort du Quai d'Orsay et qui serait de plus en plus pris en charge par le budget du ministère des Armées, et ce contrairement au promesses du candidat Emmanuel Macron.

Signe de la volonté d'apaisement de la part de l'exécutif, le ministère des Armées a finalement obtenu fin décembre le déblocage de 700 millions d'euros de crédits du budget défense 2017, qui avaient été gelés et ne pouvaient être dépensés. «La préparation de la prochaine loi de programmation militaire va maintenant pouvoir intervenir dans des conditions plus sereines», avait alors jugé le président de la commission sénatoriale des affaires étrangères, Christian Cambon (Les Républicains).

Lire aussi : Projet de NDDL, «0 personne dans la rue» d'ici 2018... Les premiers renoncements d'Emmanuel Macron