Cinq individus âgés de 14 à 24 ans ont été mis en examen et certains ont été également incarcérés après l'agression le 1er janvier d'un policier qui voulait contrôler un scooter suspect à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), selon le parquet de Bobigny le 4 janvier à l'AFP.
Parmi les cinq jeunes, deux majeurs ont été mis en examen pour «violences sur personne dépositaire de l'autorité publique en réunion».
Trois d'entre eux ont été incarcérés et un quatrième a été placé sous contrôle judiciaire pour «refus de se soumettre à la prise d'empreintes».
Enfin, le mineur, mis en examen pour «rébellion et provocation directe à la rébellion», a été placé sous liberté surveillée.
Les quatre majeurs devaient initialement être jugés en comparution immédiate le 4 janvier à Bobigny, mais le parquet a finalement décidé d'ouvrir une information judiciaire, pour mener «des investigations supplémentaires».
Huit jours d'ITT pour l'un des policiers agressé
Les faits se sont produits le 1er janvier peu avant 18h00, dans la cité des 3 000 d'Aulnay-sous-Bois. Ce soir-là, la brigade anticriminalité (BAC) repère un homme à scooter, soupçonné de participer à un trafic de stupéfiants, d'après une source policière. Le suspect prend la fuite avant d'être rattrapé par un policier. Des jeunes, arrivés en renfort, frappent alors à coups de pied le fonctionnaire, selon cette source.
L'un d'eux a «sauté sur sa tête à pieds joints», toujours d'après des sources policières. Un autre agent aurait tiré en l'air avec son arme de service.
Le fonctionnaire, qui souffre de contusions à la tête et d'une entorse au poignet, s'est vu prescrire huit jours d'incapacité totale de travail (ITT).
Par ailleurs, une vidéo amateur de quelques secondes a été postée sur les réseaux sociaux après le contrôle. Cette vidéo semble correspondre à la fin de l'interpellation. On y voit un jeune, au sol, casqué, frappé à coups de poing par un homme en civil, qui brandit ensuite une arme.
Une scène expliquée par les policiers qui «indiquent que l'un d'eux, menacé par le groupe, a frappé le jeune qu'il tenait au sol avec son arme, car il tentait de le frapper», selon cette source. Le jeune ne s'est vu prescrire aucun jour d'ITT.
Cette affaire intervient alors que deux policiers ont été violemment agressés dans la nuit du Nouvel An à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), suscitant une vague d'indignation.
Les syndicats policiers, qui demandent des mesures face au «sentiment d'impunité» de leurs agresseurs, seront reçus le 10 janvier par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.