Mathieu Kassovitz fait le buzz depuis plusieurs jours. Habitué aux déclarations polémiques, parfois insultantes, le réalisateur s'est expliqué sur la dernière controverse l'impliquant, pour la radio RMC. En effet, il avait décrié le 24 décembre une vaste opération policière anti-drogue menée à Nantes qui avait abouti sur la maigre saisie de sept grammes de résine de cannabis, malgré l'inspection de trois bâtiments et la perquisition de nombreuses chambres. Le cinéaste avait alors qualifié sur Twitter les policiers de «bande de bâtards» et d'«une belle bande de bons à rien».
Le 29 décembre, soit cinq jours après le début de la polémique, Mathieu Kassovitz semble assumer : «Qu'ils se permettent d'attaquer un citoyen qui exprime son avis c'est ridicule. "Bâtard" n'est pas une insulte, j'ai d'autres insultes en stock. "Bons à rien", c'est une constatation. 25 personnes, toute une organisation, une logistique pour aller dans un hôpital pour choper sept grammes à quelqu'un qui voulait juste fumer son joint le soir au lieu de prendre du Xanax. Ça n'a aucun intérêt», argumente sur RMC l'artiste.
Le cinéaste ne regrette rien... mais «s'excuse»
Le réalisateur ne regrette aucune parole : «Regretter quoi ? D'avoir réagi comme un citoyen qui voit que la police fait un travail sans intérêt et qui ne résout rien et que c'est à ça que servent nos impôts ? Je suis en réaction et Twitter sert à ça, c'est comme si j'étais dans un café et que je réagissais avec des amis», justifie-t-il au micro des Grandes gueules sur RMC.
Retrouvons-nous devant un tribunal
Pour autant, Mathieu Kassovitz semble légèrement contradictoire. Le 29 décembre toujours, il a en effet tenu à présenter des excuses, sur Twitter : «Evidement (sic) je m’excuse pour les insultes mais sans être excessif les choses ne bougent pas. Nous avons un problème de relation avec la police dans ce pays et sur les légalisations des drogues», conclut-il.
Ces excuses ambiguës seront-elles suffisantes pour lui éviter un procès ?
Après ses invectives contre la police, un syndicat avait demandé au ministère de l'Intérieur, Gérard Collomb, de porter plainte contre le réalisateur. Plusieurs policiers ont aussi, à titre individuel, décidé de poursuivre en justice Mathieu Kassovitz pour «outrage».Ce dernier leur donne désormais rendez-vous devant les tribunaux : «Si la police nationale et les policiers nantais sont choqués dans leur psychologie et qu'ils ont besoin d'avoir réparation, retrouvons-nous devant un tribunal. Je trouve cette histoire ridicule», affirme-t-il le 29 décembre.
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