France

La justice rejette la requête d'associations féministes contres les affiches polémiques de Béziers

Une campagne censée promouvoir l'arrivée du TGV à Béziers, diffusée par la mairie et montrant une jeune femme attachée à des rails, avait soulevé un tollé. La justice a rejeté la requête déposée contre ces affiches par cinq associations.

Victoire pour Robert Ménard : le 14 décembre, le tribunal administratif de Montpellier a rejeté la requête en référé déposée par cinq associations féministes pour le retrait des affiches polémiques de la mairie de Béziers, jugeant qu'elle était infondée. Le tribunal n'a pas non plus donné suite à leur demande de condamnation, y compris pécuniaire, selon des informations rapportées par France Bleu et Le Figaro

Les associations en question étaient Osez le féminisme, les Chiennes de Garde, Les Effronté-e-s, Le Collectif 13 Droit des femmes et Mouvement citoyennes maintenant. 

Dans un communiqué diffusé sur Facebook, la ville de Béziers s'est félicité de cette «décision logique» de la justice.

Il est à noter que les affiches polémiques avaient été retirées dès le lendemain de leur diffusion, le 12 décembre, l'opération étant destinée à être de très courte durée, selon la mairie. «Nos affiches ont rempli leur rôle. Place désormais [...] aux fêtes de Noël», avait déclaré dans un communiqué le maire de Béziers, Robert Ménard.

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Une (énième) campagne polémique à Béziers

Cette campagne d'affichage, lancée le 11 décembre par la mairie de Béziers, avait suscité un véritable tollé.

Sur une des affiches, on voyait une femme hurlant, ligotée sur une voie ferrée avec en arrière plan, un train arrivant sur elle. Au-dessus, on pouvait lire : «Avec le TGV, elle aurait moins souffert.» La scène dépeinte par l'affiche semblait faire implicitement référence à un drame survenu à Béziers au mois de juin 2017, lorsqu'un homme avait tué sa femme en l'attachant sur une voie de TGV.

Parmi les nombreuses voix s'étant élevées pour condamner cette initiative municipale, la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, avait dénoncé une «campagne une fois de plus odieuse».

L'édile biterrois, grand habitué des polémiques, s'était quant à lui étonné des réactions des internautes et de ses opposants politiques, qu'il avait qualifiées d'«outrées» et de «paranoïaques», tout en renvoyant ses contempteurs aux grandes figures de la contestation culturelle française : «Les mêmes auraient brûlé Johnny en 1960, Charlie Hebdo en 1970 ou Gainsbourg en 1980.»

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