Tariq Ramadan a annoncé via un message sur son compte Facebook le 28 octobre qu'il déposerait une seconde plainte pour «dénonciation calomnieuse», comme il l'avait fait contre la première femme l'ayant accusé de viol. Une seconde victime présumée avait déposé plainte contre l'islamologue pour viol, alors qu'une troisième, se disant harcelée sexuellement, a révélé envisager de le faire.
Le théologien s'est dit victime d'une «campagne calomnieuse» de la part de ses «ennemis de toujours», qui ont selon lui «enclenché la machine à mensonge». Qualifiant les accusations d'«affabulations», il a assuré être serein et déterminé face au «long et âpre combat» qui l'attend.
Dans le sillage du mouvement de dénonciation du harcèlement et d'agressions sexuels #Balancetonporc, deux femmes ont accusé Tariq Ramadan de les avoir violées. Le 20 octobre, Henda Ayari, ancienne salafiste devenue féministe, avait déposé plainte contre l'islamologue sur «des faits criminels de viol, agressions sexuelles, violences volontaires, harcèlement, intimidation», qui remonteraient selon elle à 2012. Tariq Ramadan avait rapidement opposé «un démenti formel à ces allégations» par la voie de son avocat et porté plainte pour dénonciation calomnieuse.
Quelques jours plus tard, le 26 octobre, une femme de 42 ans avait à son tour dénoncé via son avocat «des scènes de violence sexuelle d'une grande brutalité» qu'elle affirme avoir subies de la part de l'islamologue en 2009. Elle a déposé plainte pour viol devant le parquet de Paris.
Enfin le 28 octobre, une troisième femme, qui a accusé Tariq Ramadan de l'avoir «harcelée et menacée» dans les colonnes du Parisien, a déclaré qu'elle envisageait de recourir à la justice. Elle avait expliqué qu'elle souhaitait exposer «l'hypocrisie de cette éminence de l'islam».