8 mois avec sursis pour avoir «blessé 7 policiers en une minute», le militant communiste fait appel

8 mois avec sursis pour avoir «blessé 7 policiers en une minute», le militant communiste fait appel© Capture d'écran Twitter @AlvaroDeFogo
Rassemblement de la CGT et des Jeunes Communistes devant la Cour d'appel de Lyon, pour soutenir un jeune homme accusé d'avoir blessé sept CRS.
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Martin Pontier, l'ex-responsable fédéral des jeunes communistes de la Loire fait appel le 9 octobre, de sa condamnation à huit mois de prison avec sursis pour avoir blessé sept policiers en une minute en bas d'une permanence politique.

Arrêté à Saint Etienne le 12 mai 2016 pour des débordements en marge d'une manifestation contre la loi Travail, Martin Pontier, militant CGT et ex-responsable fédéral des Jeunes communistes de la Loire, a été lourdement condamné. Accusé d'avoir commis des violences sur «personnes dépositaires de l'autorité publique», il a écopé de huit mois de prison avec sursis, 3 850 euros d’indemnités aux «victimes», cinq ans d’inscription au casier judiciaire n°2, c’est à dire cinq ans d’interdiction de travailler dans la fonction publique. Il fait aujourd'hui appel de cette condamnation, épaulé par des militants venus le soutenir.

Un rassemblement d'environ 250 personnes, qui compte des proches, des membres de la CGT et des Jeunes communistes a en effet été organisé devant le Palais de justice de Lyon, quartier Saint-Jean, à partir de 15 h.

A la sortie du procès, le prévenu s'est exprimé devant ses soutiens. «On est légitime d'être dans la rue. Ça pose la question de la violence de l'Etat», a déclaré le jeune homme.

Le jeune homme de 24 ans avait été arrêté après la manifestation alors qu’il s’était introduit avec d’autres militants dans la permanence de l'élu Jean-Louis Gagnaire (ex-PS), où ils avaient accroché une banderole hostile à la loi Travail. La police avait chargé en bas de l'immeuble et les versions divergent : les agents prétendent que le jeune homme a blessé sept d'entre eux. Les policiers étaient casqués et protégés, Martin Pontier reconnaît seulement qu’il a repoussé les boucliers pour se protéger. Selon le journal régional Le Progrès, les policiers se sont vus prescrire des ITT de trois, voire six jours.

L’affaire avait fait grand bruit et Bernard Cazeneuve, ancien Ministre de l’Intérieur, était venu sur place le lendemain. Selon France 3, il avait alors rencontré les policiers blessés. Les attestations médicales remises à la justice pour le premier procès faisaient notamment état «d’acouphènes», de «choc psychologique» et de «stress face au bruit». A l'audience, le parquet avait demandé une peine de 18 mois de prison, dont trois fermes à l'encontre du jeune homme.

La justice reconnaît qu'un individu seul peut blesser sept individus. C'est totalement impossible.

A l'annonce de la condamnation à huit mois de prison avec sursis, Martin Pontier avait commenté au micro de France Bleu : «C'est lourd ! Je trouve cela injuste, ce qui me met le plus en colère, c'est que ces policiers m'accusent de les avoir frappé tous les sept. Je me souviens très bien de la scène, j'ai repoussé des boucliers, cela a duré 15 secondes, donc la justice reconnaît qu'un individu seul peut blesser sept individus. C'est totalement impossible.» La scène de l’échauffourée a été filmée par France 3, et l’on y voit le jeune homme taper furtivement à main nue sur des boucliers.

Martin Pontier espère qu'il pourra faire valoir sa version face à la Cour d'appel correctionnelle où il est rejugé en appel. Parmi ses soutiens militants, Hedi, le porte-parole des Jeunes communistes de la Loire raconte : «Il n'y a pas de nouvelles preuves au second procès : on voit la charge de CRS matraques à la main et un mouvement de recul. Il y a peut-être eu des coups sur les boucliers mais je ne vois pas ce qui peut attester que sept policiers étaient blessés.» Il poursuit : «Pour nous c'est un procès politique d’intention. Nous reportons la lutte sur la répression. L'état devient policier, de plus en plus sécuritaire, c’est une arme pour diviser ceux qui résistent.»

Le verdict est attendu le 13 novembre.

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