Internet n'oublie jamais. Et cela, le nouveau porte-parole de l'Elysée Bruno Roger-Petit, nommé le 29 août, l'apprend à ses dépends. Bien qu'il ait commencé par supprimer de nombreux messages qui auraient pu se révéler compromettants dans le cadre de sa nouvelle mission, il s'est finalement purement et simplement débarrassé de son compte Twitter.
Las, des internautes ont retrouvé un message datant du 24 mars 2013, posté alors que des manifestants contre la légalisation du mariage homosexuel défilaient sous ses fenêtres. Il interrogeait alors ses abonnés sur la meilleure façon de s'en prendre à eux : avec un revolver, une bombe, un couteau, du poison ou encore un marteau.
Dans un autre message, datant d'octobre 2016, l'éditorialiste s'en prend cette fois à des policiers manifestant dans les rues de Paris de façon spontanée, les qualifiant de «racailles, ni plus ni moins». Quelques jours plus tôt, plusieurs de leurs collègues avaient été gravement blessés lors d'une attaque au cocktail Molotov à Viry-Chatillon.
D'autres messages de son compte Twitter, en fait des éditoriaux écrits pour le site de Challenges et quelque peu critiques envers Emmanuel Macron, ont eux aussi disparus.
L'ex-journaliste prendra ses fonctions à partir du 1er septembre. Il aura, en sus de sa mission de porte-parole, la responsabilité de poster des messages depuis le compte Twitter de la présidence. S'il dérape, nul doute qu'il saura effacer ses bourdes.