France

Elections européennes: Macron veut ouvrir les listes aux candidats de tous les pays membres

Emmanuel Macron, pour qui la redynamisation de l'Union européenne est un objectif majeur, envisage selon Europe 1 de créer des listes transnationales avec au moins 14 nationalités différentes par partis politiques aux élections européennes de 2019.

Le président français envisage avec le parti présidentiel La République en marche, un projet de refonte du système électoral européen en proposant des listes transnationales qui intégreraient des candidats issus de tous les pays de l'Union européenne (UE), selon Europe 1. Avec les élections de 2019 en point de mire, l'idée du président serait de réunir les candidats par projets politiques et non par Etats avec des listes comportant au moins 14 nationalités différentes. Les familles politiques seraient ainsi représentées partout en Europe ce qui porterait le scrutin hors des limites des eurorégions comme c'est le cas aujourd'hui. Dans ce système, la famille politique transnationale ayant remporté le plus de voix prendrait la présidence de la Commission européenne.


Considérée par le président comme potentiellement plus démocratique et simple, l'idée a encore du chemin à parcourir avant d'aboutir. Pour qu'une telle mesure soit mise en place, il faut l'accord de tous les pays membres et la modification de leurs lois électorales pour permettre de présenter des étrangers aux élections. Porter un tel projet devant les autres pays de l'Union européenne serait donc un véritable défi d'influence pour le président français. 

Emmanuel Macron a été un des candidats à l'élection présidentielle les plus enthousiastes pour la poursuite de la construction européenne. Les drapeaux européens rivalisaient parfois en nombre par rapport aux drapeaux français dans ses meetings. La République en marche, qui soutient le président, a elle aussi présenté la poursuite du projet européen début juillet comme un enjeu politique majeur lors de sa première convention destinée à codifier les statuts du mouvement. Dans une interview qui paraîtra le 31 août dans le journal allemand Die Zeit, le président français va réaffirmer sa volonté d'agir pour relancer l'Union européenne dont il estime qu'elle entre dans une «nouvelle ère». «Je suis persuadé que ma génération a un devoir historique : la reconstruction de l'Europe», avait par ailleurs soutenu le jeune président.  

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