Un journaliste français détenu en Turquie, Macron exprime à Erdogan sa «préoccupation»
- Avec AFP
Emmanuel Macron a fait part, le 15 août lors d'un entretien téléphonique, à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan de sa «préoccupation» au sujet de la détention en Turquie du journaliste français Loup Bureau, selon un communiqué de l'Elysée.
Le président de la République a «exprimé sa préoccupation sur la situation de Loup Bureau, étudiant en journalisme détenu en Turquie et son souhait que notre compatriote puisse être de retour en France le plus vite possible», écrit l'Elysée dans un communiqué le 15 août. «Sur ce dernier sujet, les deux dirigeants ont convenu de se reparler la semaine prochaine», précise la présidence.
Loup Bureau, qui a notamment collaboré avec les chaînes TV5 Monde et Arte, et le site Slate, a été interpellé fin juillet à la frontière entre l'Irak et la Turquie, après que des photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens des YPG (un mouvement considéré comme une organisation terroriste par Ankara) ont été trouvées en sa possession.
Dans un communiqué transmis le 10 août à l'AFP, les avocats du journaliste, Martin Pradel et Rusen Aytac, ont précisé qu'il avait été mis en examen par un juge qui l'a considéré comme suspect d'appartenance à «une organisation terroriste armée», et ce malgré ses dénégations.
Le père du journaliste français avait dénoncé le 11 août l'«acharnement» des autorités turques et regretté le «silence général» de la classe politique française depuis l'interpellation de son fils le 26 juillet.
«M. le président, vous êtes parti en vacances»: la #CGT reproche le silence de #Macron sur #LoupBureauhttps://t.co/ZhCJjAwmFOpic.twitter.com/xl76JXci46
— RT France (@RTenfrancais) 10 août 2017
Ce n'est pas le premier journaliste français a être détenu en Turquie au cours de ces derniers mois. En mai dernier, Mathias Depardon, un photojournaliste indépendant, avait été arrêté au cours d'un reportage pour le magazine National Geographic dans le sud-est du pays. A l'instar de Loup Bureau, les autorités turques le soupçonnaient d'avoir fait de la «propagande terroriste» pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux des photos prises au cours d'un reportage sur le Parti des travailleurs du Kurdistan. Il avait finalement été libéré en juin.
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