Après plusieurs heures de cavale, l'homme circulant à bord du véhicule qui a foncé sur des militaires à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), blessant six d'entre eux, a été arrêté le 9 août en milieu d'après-midi sur l'autoroute A16 en direction de Calais, au niveau de la commune de Leulinghen-Bernes. Gravement blessé, le suspect aurait été héliporté vers un centre de soin.
Selon des sources policières, l'homme s'appelle Hamou B, est né en 1980 et réside dans les Yvelines. Une perquisition a eu lieu à son domicile.
Une photo, présentée comme étant celle du forcené, a été diffusée sur les réseaux sociaux. Selon franceinfo, l'individu serait de nationalité algérienne et se trouvait en situation irrégulière sur le territoire français. Il ne serait en outre pas «fiché S».
Le suspect a attaqué des militaires de l'opération sentinelle le 9 juillet à 8h06 à Levallois-Perret. Selon le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, la voiture s'est approchée doucement du groupe pour ne pas attirer l'attention, puis a accéléré brutalement quand elle se trouvait à environ cinq mètres d'eux. Six militaires auraient été blessés dont deux sérieusement.
Pour échapper aux policiers, le conducteur a percuté un ou plusieurs véhicules, et ses poursuivants ont fait feu sur lui à plusieurs reprises, selon une source judiciaire. L'homme a été blessé par balle par les membres de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI). Il se trouverait dans un état grave selon BFMTV.
Si les enquêteurs confirment qu'il s'agit du véhicule qui a percuté les militaires à Levallois-Perret, ils ne confirmaient pas à ce stade que le conducteur arrêté était bien celui qui a renversé les soldats.
Les forces de sécurité traquaient depuis le début de matinée un véhicule loué de marque BMW, qui avait pris la fuite après avoir percuté un groupe de soldats de l'opération Sentinelle, quatre jours après une tentative d'attentat contre d'autres soldats à la tour Eiffel. Selon Franceinfo, la géolocalisation du véhicule a permis aux forces de l'ordre d'intercepter le suspect. Selon certaines sources, un policier d'une trentaine d'année aurait été blessé d'une balle dans la cuisse pendant cette interpellation. Il aurait été héliporté.
Sur fond de forte menace terroriste en France, le gouvernement a dénoncé un «acte délibéré», et le parquet antiterroriste s'est saisi de l'enquête. Le Premier ministre Edouard Philippe a salué la «réaction exceptionnelle» des forces de l'ordre et des militaires ainsi que le «calme» dont ils font preuve devant l'Assemblée nationale.
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