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Le 9 août, vers 8h du matin, un véhicule a foncé sur un groupe de militaires à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine, selon la préfecture de police citée par l'AFP. Selon la même source «six militaires ont été blessés, dont deux grièvement, même si leur pronostic vital n'est pas engagé». Les deux blessés ont été transporté à l'hôpital Percy de Clamart (Hauts-de-Seine).
Une opération de police est en cours pour retrouver le conducteur, qui a pris la fuite, d'après la préfecture.
La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie de l'enquête.
Un «acte délibéré» ?
Le maire de Levallois-Perret Patrick Balkany a déclaré à BFMTV que le véhicule ayant foncé sur les militaire était une «BMW pré-positionnée». Il n'y a «aucun doute» sur le fait qu'il s'agisse d'un acte délibéré, selon lui. La préfecture de police se veut plus nuancée, évoquant un «acte a priori volontaire».
Patrick Balkany a précisé que les militaires visés étaient des membres de l'opération antiterroriste Sentinelle.
«Ça s'est passé dans une voie en cul-de-sac devant le casernement des militaires. Le véhicule ne s'est pas arrêté. Ils sont une cinquantaine de militaires à quadriller la ville, c'est incompréhensible [...]», a-t-il ajouté.
Sur place, le journaliste de RT France a pu constater une importante présence militaire et policière.
Un témoin de la scène a également affirmé à RT France que le conducteur du véhicule était de type «blanc-caucasien». Il s'est cependant avéré plus tard que l'homme était un Algérien, comme confirmé par la préfecture de police.
L'incident s'est produit place de Verdun, près de la mairie de Levallois-Perret, à proximité d'un local mis à disposition des militaires pour qu'ils puissent notamment se changer.
La ministre de la Défense Florence Parly et le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb ont rendu visite aux blessés. A sa sortie de l'hôpital, le ministre de l'Intérieur a affirmé que cet acte était «délibéré».
Contexte tendu depuis quelques jours
Depuis janvier 2015, la France est visée par une vague d'attentats djihadistes qui a fait au total 239 morts, les derniers ciblant tout particulièrement les forces de l'ordre sur des sites emblématiques.
Le 5 août dernier, peu avant minuit à la tour Eiffel, un homme avait franchi un portique en bousculant un agent de sécurité, puis sorti un couteau en criant «Allah Akbar».
Des militaires de l'opération Sentinelle lui avaient ordonné de poser son couteau à terre et il s'était exécuté sans opposer de résistance avant d'être interpellé.
L'homme, hospitalisé en psychiatrie mais en permission de sortie au moment des faits, a dit pendant sa garde à vue vouloir «commettre un attentat contre un militaire». Il a été réhospitalisé le 7 août.