Le militant pro-migrants Cédric Herrou condamné à quatre mois avec sursis en appel
- Avec AFP
Huit mois de prison avec sursis avaient été requis le 19 juin à l'encontre du militant pour aide à l'immigration clandestine de migrants à la frontière franco-italienne. Il a finalement écopé, en appel, de 4 mois de prison avec sursis.
L'agriculteur militant Cédric Herrou, principale figure de l'association d'aide et de défense des migrants Roya Citoyenne a été condamné le 8 août à quatre mois de prison avec sursis pour aide à l'immigration clandestine par la cour d'appel d'Aix-en-Provence.
«C'est le rôle d'un citoyen en démocratie d'agir quand il y a une défaillance de l'Etat», a déclaré Cédric Herrou en pénétrant dans la salle d'audience, devant laquelle l'attendaient une trentaine de militants. Le parquet d'Aix avait initialement requis huit mois de prison avec sursis à son encontre.
A sa sortie du tribunal, Cédric Herrou a regretté que la justice ne prenne pas en compte «ces demandeurs d'asile, qui sont là». «On me demande de dégager ces gens dehors, qu'ils se fassent attraper par la police», s'est-il agacé. Répondant aux questions de BFMTV, le militant a assuré qu'il était dans son bon droit en hébergeant des clandestins sur sa propriété.
"J'ai l'impression de ne pas être du tout entendu par la justice", témoigne Cédric Herrou après sa condamnation pic.twitter.com/mSmq107y7Q
— BFMTV (@BFMTV) 8 août 2017
«Je dirai à toutes les familles que j'ai aidées que je ne regrette rien, que je l'ai fait avec plaisir», a en outre déclaré Cédric Herrou. «Si l'immigration venait du nord de l'Europe, la justice n'agirait pas comme ça, il y a un racisme d'Etat», a-t-il assuré.
En première instance, Cédric Herrou avait été condamné à 3 000 euros d'amende avec sursis pour avoir, en 2016, pris en stop des migrants en Italie afin de leur faire franchir la frontière. Il avait en revanche été acquitté pour l'occupation illicite d'un bâtiment SNCF désaffecté à la gare de Saint-Dalmas de Tende (Alpes-Maritimes), où il avait abrité une cinquantaine d'Érythréens. Cette fois, la cour d'appel l'a reconnu coupable de ces derniers faits et l'a condamné à 1 000 euros de dommages et intérêts.