Pour être indépendant, Daniel Cohn-Bendit suggère au Québec de rejoindre l'Union européenne
Interrogé à propos des défis que devrait affronter seul le Québec en cas d'indépendance, l'ex-eurodéputé Daniel Cohn-Bendit conseille à la province de se battre pour intégrer l'UE. Selon lui, le bloc européen permet de «mieux affirmer» son autonomie.
Dans un entretien à l'édition canadienne du journal Metro, l'ex-eurodéputé Daniel Cohn-Bendit a mis en garde la province de Québec contre ses velléités d'indépendance.
«Le Québec, seul, ne peut pas survivre dans le monde d'aujourd'hui», prévient l'écologiste. «"Small", c'est pas toujours "beautiful". C'est même très dur et le Québec n'aura pas les reins», estime le franco-allemand en référence au défis de la mondialisation auquel serait confronté la province.
«Je ne crois pas que l'indépendance soit une bonne solution», poursuit-il d'ailleurs dans les colonnes du quotidien gratuit. Mais conscient du soutien populaire dont bénéficie l'idée, l'ex-eurodéputé propose une feuille de route à laquelle lui seul – comme il le reconnaît volontiers – a pu penser : «Si le Québec veut être indépendant, alors qu'il se batte pour devenir un Etat membre de l'UE. Il faut aller jusqu'au bout de l'idée.»
«L'Europe, c'est plus fort que le Canada. C'est une perspective beaucoup plus sécurisante», veut-il croire.
Vantant comme à son habitude les mérites de l'Union européenne (UE), il assure que le bloc est capable de sécuriser les Etats membres et de permettre aux Etats et aux sociétés «de mieux affirmer leur autonomie».