«Pourquoi [Jean-Luc] Mélenchon, au moment même où il a durci son discours sur l'euro, nous a pris trois à quatre points au premier tour de la présidentielle ?», s'est interrogé Florian Philippot le 6 juillet sur le plateau de LCI. Une comparaison avec la gauche radicale suffisamment rare pour être remarquée.
Le numéro 2 du Front national (FN) faisait référence aux propos critiques de Jean-Luc Mélenchon sur la monnaie unique européenne. Par conséquent, suggère le leader frontiste, les craintes supposées soulevées par le discours du Front national sur l'euro n'était pas l'explication majeure de la défaite du FN à la présidentielle ou du nombre, moins élevé que prévu, de députés FN élus à l'Assemblée nationale.
Mis en cause en interne pour sa défense de la sortie de l'euro, Florian Philippot a rétorqué à ses détracteurs sur le plateau de LCI, estimant que cette revendication ne pouvait pas être abandonnée par son parti. «Si nous abandonnons la souveraineté monétaire, en fait nous abandonnons la souveraineté nationale», a-t-il ajouté, précisant : «Si nous nous sommes trompés sur l'euro, on nous dira que nous nous sommes également trompés sur les frontières, sur l'immigration, etc.»
Depuis la fin des échéances électorales, Florian Philippot doit faire face à une grogne croissante au sein de son parti. Principal avocat de la sortie de l'euro, il est nommément mis en cause par plusieurs cadres frontistes qui considèrent cette revendication comme principale responsable des déboires électoraux du FN.