Des nationalistes corses menacent Macron de «réagir» si l'Etat réprime les indépendantistes
- Avec AFP
Trois «nationalistes clandestins» ont revendiqué lors d'une conférence de presse «clandestine» des violences urbaines commises depuis un an dans toute la Corse. Par ailleurs, ils ont mis en garde le nouveau président de la République.
Trois nationalistes corses, disant appartenir à «un ensemble de militants nationalistes clandestins, affilié à aucun mouvement politique» ont revendiqué, lors d'une conférence de presse qui s'est tenue le 22 juin, une dizaine d'attentats à l'explosif contre des banques, perpétrés depuis la fin 2016. Ces trois insulaires ont pris le maquis, y ont installé un drapeau corse et se sont expliqués sur ces actions, afin de ne plus seulement passer «pour des casseurs». Car ils assurent délivrer un «message politique», a relevé Corse-Matin.
Un groupe clandestin revendique la série d'attentats en Corse https://t.co/LIvCEVXQt1pic.twitter.com/EPamdB90Bl
— Corse-Matin 📰 (@Corse_Matin) 23 juin 2017
«Alors que le climat est apaisé depuis le dépôt des armes du Front de libération nationale corse (FLNC) en juin 2014 et que les nationalistes sont désormais au pouvoir, les rafles et les placements en détention de nombreux jeunes, sans dates de procès, ont alimenté le sentiment d'une injustice extrême subie par le peuple Corse», ont-ils déclaré.
Selon eux, le point de départ de ces violences est l'affaire «Reims-Bastia». «Le climat de paix n'est pas respecté» ont-ils affirmé, ajoutant que l'Etat était «dans une posture de blocage systématique».
Les nationalistes corses font une percée aux #législativeshttps://t.co/XPd9D5vtRcpic.twitter.com/EUWzVYssDR
— RT France (@RTenfrancais) June 12, 2017
Ils ont aussi adressé un message au nouveau chef de l'Etat, Emmanuel Macron : «Si le président de la République française utilise les mêmes moyens répressifs que François Hollande, s'il entre lui aussi dans une logique de promesses non tenues et ne donne aucun gage à l'Assemblée de corse, nous réagirons.»
En plus de défendre les revendications habituelles comme le statut de résident et la libération des prisonniers «politiques», ils réclament «la remise en liberté des jeunes incarcérés» pour les faits de violences urbaines.