Entre déception et euphorie prudente, les politiques réagissent aux résultats des législatives
Après la diffusion des premières estimations des résultats des élections législatives, qui donnent La République en marche en tête (32,6%), suivi par Les Républicains (20,9%), les réactions commencent à tomber.
«C’est dire du mal de personne mais je pense que même si une chèvre avait été investie par La République en marche, elle aurait été élue députée», a lancé Gilles Pennelle, candidat Front national éliminé dès le premier tour dans la 6e circonscription d’Ille-et-Vilaine.
«Chancelière Merkel : Mes félicitations sincères à Emmanuel Macron pour le grand succès de son parti au 1er tour. Un vote fort en faveur des réformes», a tweeté le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel, Steffen Seibert.
Kanzlerin #Merkel:Mein herzlicher Glückwunsch an @EmmanuelMacron zum großen Erfolg seiner Partei im 1. Wahlgang. Starkes Votum für Reformen.
— Steffen Seibert (@RegSprecher) 11 juin 2017Najat Vallaud-Belkacem, candidate socialiste qualifiée pour le second tour, a appelé la gauche à s'unir autour de sa candidature pour le second tour.
«J'appelle toutes les formations politiques de gauche qui ne se sont pas qualifiées au second tour dans cette circonscription [la 6e circonscription du Rhône] à faire bloc derrière ma candidature», a déclaré l'ancienne ministre socialiste dans une intervention retransmise sur BFMTV.
Xavier Bertrand, président Les Républicains (LR) de la région Hauts-de-France, appelle à «tout mettre en œuvre pour faire barrage aux candidats de l’extrême-droite», au second tour des élections législatives.
«Stop les mauvais joueurs ! La participation est certes historiquement basse. Mais la victoire de En Marche est tout simplement écrasante..», estime pour sa part le philosophe à la chemise ouverte, Bernard-Henri Levy.
Stop les mauvais joueurs! La participation est certes historiquement basse. Mais la victoire de En Marche est tout simplement écrasante..
— Bernard-Henri Lévy (@BHL) 11 juin 2017«Le PS est très clairement mort», lance Jean-Marie Le Guen, ancien ministre socialiste et proche de Manuel Valls, sur LCI. «C’est un échec définitif du Parti socialiste, on voit bien qu’il ne se relèvera pas de cette situation», poursuit-il.
Interrogé sur BFMTV, il appelle les socialiste à fonder un groupe au sein de La République en marche.
Selon les premières estimations, les socialistes obtiendraient de 9 à 10,2% des suffrages au plan national.
«C'est très décevant. Il doit y avoir une espèce de lassitude. Monsieur Macron est un hypnotiseur, il a endormi tous les électeurs», lance Gilbert Collard, candidat FN dans le Gard, sur France 2.
Ancien ministre dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, sous la présidence de François Hollande, François Lamy, éliminé dès le premier tour, est lapidaire. «Dans cette soirée de Berezina pour la gauche, un grand merci à Francois Hollande et Manuel Valls...#mercipourcesmoments», tweete-t-il.
Dans cette soirée de Berezina pour la gauche, un grand merci à Francois Hollande et Manuel Valls...#mercipourcesmoments
— François Lamy (@lamy_f) 11 juin 2017Alain Juppé parle de «vague en faveur du président de la République», dont il précise qu'il faut la relativiser au vu du taux d'abstention qui dépasse 50%.
Appelant à une forte mobilisation au second tour, l'ex-candidat malheureux à la primaire à droite s'interroge : «Aurons-nous une chambre monoclore, ce qui n'est jamais bon pour le débat démocratique», ou l'inverse ?
«Je lance un appel aux milieux populaires et à la jeunesse qui se sont davantage abstenus : ne donnez pas les pleins pouvoirs au président», a tweeté Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise (LFI), en vue du second tour.
Je lance un appel aux milieux populaires et à la jeunesse qui se sont davantage abstenus : ne donnez pas les pleins pouvoirs au président.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 11 juin 2017
Selon les premières estimations d'Elable pour BFMTV, diffusées pour la France entière le 11 juin à 20h, l'alliance La République en marche (LREM)/MoDem remporte le premier tour des élections législatives (32,6%).
Le parti du président de la République, qui devrait facilement obtenir une majorité absolue à l'Assemblée nationale, selon les estimations d'Elable pour BFMTV, est suivi des Républicains (20,9%), du Front national (13,1%), de la France insoumise (11%) et du Parti socialiste (9%).