Sous le coup d'une procédure d'exclusion du Parti socialiste (PS), repoussé par La République en marche (LREM), Manuel Valls traverse une période pour le moins délicate. Pour ne pas sombrer dans les oubliettes du monde politique, l'ex-Premier ministre a une stratégie simple : reconquérir son poste de député dans la première circonscription de l'Essonne.
Et pour se faire, il fait campagne sur un sujet au cœur des préoccupations de ses administrés, à savoir la moralisation de la vie publique. Dans un message posté sur son compte Facebook, il dit tout le bien qu'il pense du projet de loi du gouvernement (présenté dans la journée du 1er juin par le garde des Sceaux François Bayrou, mais dont les grandes lignes étaient déjà connues au moment de la publication du message sur Facebook). Manuel Valls confie même que «son engagement numéro un» sera de voter le texte des deux mains.
Parmi les dispositions qu'il promet défendre, l'ancien Premier ministre liste «la probité comme critère d'éligibilité», la lutte contre les conflits d'intérêts ou encore l'interdiction pour les élus d'embaucher des membres de leurs familles.
Manuel Valls l'assure, il sera «particulièrement vigilant et impliqué sur ce texte» s'il est élu député, pour ce qui serait son quatrième mandat consécutif dans l'Essonne. Il aura alors tout loisir de se pencher sur une disposition du texte qu'il a omis de mentionner : la limitation à trois mandats identiques et successifs au plan national.
L'ancien Premier ministre, qui a décidé de mener une campagne sans caméra ni journaliste, mais sous l'œil acéré de ses administrés, est en difficulté dans les sondages : il serait talonné par la candidate de la France insoumise, Farida Amrani. Si il bénéficie d'un traitement de faveur des partis politiques – ni le PS ni LREM ne lui ont opposé de candidats – son adversaire de la primaire à gauche Benoît Hamon a en revanche décidé d'apporter son soutien à Michel Noaille, candidat du Parti communiste français.
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