Bruno Le Roux, ex-ministre de l'Intérieur mis en cause pour l'emploi de ses filles comme collaboratrices parlementaires, ne sera pas candidat aux élections législatives en Seine-Saint-Denis, a annoncé à l'AFP Yannick Trigance, investi le 9 mai dans sa circonscription par le Parti socialiste (PS).
«C'est une décision que Bruno Le Roux a prise lui-même», a précisé le soir du 9 mai Yannick Trigance. Le suppléant de Bruno Le Roux, qui siège à l'Assemblée depuis l'entrée de ce dernier au gouvernement en décembre, confirmait ainsi une information du Parisien.
L'ancien-ministre de l'Intérieur, député depuis 20 ans en Seine-Saint-Denis, a pris cette décision pour des raisons de «sérénité familiale et personnelle», a ajouté Yannick Trigance.
«Bonne campagne aux talentueux Yannick Trigance et Karim Bouamrané», a de son côté tweeté le 9 mai une porte-parole du PS, Corinne Narassiguin. «Le renouvellement socialiste est en... route !» a-t-elle ironisé, dans une allusion apparente au nom du mouvement d'Emmanuel Macron, En Marche!.
Yannick Trigance, ancien enseignant de 54 ans actuellement cadre dans une collectivité du département, s'est dit confiant sur le fait de pouvoir conserver la première circonscription de Seine-Saint-Denis (cantons de Epinay-sur-Seine, Saint-Denis Sud, Saint-Ouen) grâce à son «ancrage territorial».
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En mars, l'émission Quotidien (TMC) avait révélé que Bruno Le Roux, 51 ans, avait employé ses filles à l'Assemblée nationale, alors qu'elles étaient lycéennes puis étudiantes, en cumulant respectivement 14 et 10 CDD entre 2009 et 2016, pour un montant total de quelque 55 000 euros. Ces révélations, en pleine affaire Fillon, avaient provoqué la démission du ministre de l'Intérieur et ancien président du groupe PS à l'Assemblée nationale, 106 jours après son entrée au gouvernement. Le Parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire.