Emmanuel Macron pense être le plus «en mesure de se faire respecter» par Vladimir Poutine
Tout en évoquant de nouveau des «interférences inacceptables» dans la campagne, le candidat d'En Marche ! a affirmé qu'il souhaitait relancer le dialogue avec la Russie «en lien avec l'Allemagne», le tout «sans hostilité mais sans concession».
Emmanuel Macron estime qu'il est le candidat le plus à même de négocier avec la Russie. «Contrairement à d’autres, je suis en mesure de me faire respecter car je n’ai pas de dette à l’égard de la Russie», a-t-il déclaré à l'hebdomadaire Jeune Afrique le 14 avril.
«Je dirai à Vladimir Poutine de façon très directe et déterminée que je suis prêt à une relance d’un dialogue exigeant pour régler les crises dans lesquelles la Russie est impliquée en Ukraine et en Syrie», a affirmé le candidat d'En Marche !, sans pour autant préciser quelle ligne diplomatique la France suivrait sous sa présidence. «Je serai vigilant sur la défense de nos principes, sans hostilité mais sans concession», a-t-il néanmoins assuré.
Interrogé sur la levée des sanctions contre la Russie, Emmanuel Macron a estimé que celle-ci était «progressivement» envisageable «si la Russie respecte ses engagements», précisant toutefois qu'une telle décision serait prise «en lien avec l'Allemagne».
Emmanuel Macron a de nouveau évoqué une «campagne où des interférences inacceptables ont d’ailleurs eu lieu». Le 13 février, des proches d’Emmanuel Macron, rapidement suivis par de nombreux journalistes, avaient accusé la Russie de «décrédibiliser» la candidature de l’ancien ministre de l’Economie à la présidence de la République.
Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, avait qualifié ces accusations d'«absurdes». «Comme nous avons déjà déclaré dans le contexte des accusations qui avaient été formulées par Washington il y a quelque temps, nous affirmons maintenant qu’il est impossible que Moscou soit impliqué dans des attaques», avait-il réagi dès le lendemain.