Enquête ouverte après des menaces de mort reçues par des magistrats financiers et des médias
- Avec AFP
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour «menaces de mort» après l'arrivée de courriers contenant des balles, adressés à des magistrats du pôle financier comme aux rédactions du Canard enchaîné et de Mediapart.
Quatre courriers contenant des menaces de mort ainsi que des munitions sont arrivés le 3 avril au pôle financier et deux courriers «similaires» ont été reçus le 5 avril par les rédactions du Canard enchaîné et de Mediapart, a confié une source à l'AFP, ajoutant que l'enquête avait été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
« Juges et Journalistes dans le même sac »
— Antton Rouget (@AnttonRouget) 6 avril 2017
Les menaces à l'encontre de @mediapart, @canardenchaine et magistrats https://t.co/Kt5lLvowcVpic.twitter.com/3PKFTqcuze
C'est auprès de cette brigade que le directeur de Mediapart, Edwy Plenel, a déposé plainte, après avoir reçu un courrier posté à Marseille, daté du 30 mars, adressé au site d'information et à son attention. Il a dit à l'AFP avoir jugé cette menace «sérieuse».
Le texte adressé à Edwy Plenel est signé d'un mystérieux «Collectif d'épuration 2J», qui place «juges et journalistes dans le même sac», sans préciser de contexte particulier. Sur ce courrier sont dessinés un cercueil et une tête de mort.
Pôle financier du tribunal de #Paris: l'alerte à la bombe a été levée (préfecture de police) https://t.co/FB3aWXHcHCpic.twitter.com/lWXQb86y7s
— RT France (@RTenfrancais) March 20, 2017
Ces menaces interviennent à moins de trois semaines du premier tour de l'élection présidentielle alors que deux des candidats, François Fillon (Les Républicains) et Marine Le Pen (Front national), sont visés par des enquêtes menées par le pôle financier du tribunal de Paris.
Le 6 avril, l'Elysée a révélé que des collaborateurs de François Hollande avaient reçu des menaces de mort après les accusations de François Fillon sur l'existence supposée d'un cabinet noir au palais présidentiel.
Ces menaces étaient formulées dans des «lettres anonymes» adressées au secrétaire général adjoint de la présidence Thomas Cazenave et au conseiller communication du chef de l'Etat Gaspard Gantzer, a précisé l'Elysée à l'AFP.