«Liberté et loyauté sont conciliables» : le nouveau pas de Valls vers Macron
Remettant la Légion d'honneur à un socialiste ayant rallié le candidat d'En Marche !, Manuel Valls a livré un discours à double niveau de lecture, semblant confirmer son intention de soutenir la candidature de son ancien ministre de l'Economie.
Alors que les rumeurs quant à un éventuel ralliement de Manuel Valls à Emmanuel Macron vont bon train, l'ancien Premier ministre vient de remettre le 26 mars dernier la Légion d'honneur à un membre du Parti socialiste ayant rejoint le candidat d'En Marche !.
La cérémonie, qui aurait pu passer pour anodine, semble néanmoins avoir revêtu des airs de message codé. Ce jour-là, Manuel Valls était invité à Angers pour remettre la plus haute distinction nationale à Jacques Auxiette. Cet ancien président socialiste du Conseil régional des Pays-de-la-Loire s'est illustré comme étant l'un des ténors du PS... mais également par sa décision récente de rallier Emmanuel Macron.
Dans le contexte de multiplication des défections au PS au profit du candidat d'En Marche !, la présence de Manuel Valls n'est donc pas passée inaperçue. Mais davantage encore, ce sont les mots que l'ex-candidat à la primaire de la gauche a prononcés qui interpellent. «C'est un militant libre», a-t-il déclaré selon Le Courrier de l’Ouest.
«Il faut toujours de la liberté : elle n'est jamais contradictoire avec les convictions, avec les valeurs auxquelles on est attaché», a-t-il poursuivi, avant d'ajouter que «liberté et loyauté sont conciliables pleinement». Faut-il lire entre les lignes et y voir une tentative de concilier appartenance au PS et rapprochement avec Emmanuel Macron ? «Loyauté avec ses valeurs, liberté avec sa parole, oui, quand c'est nécessaire et c'est pour ça qu'on est respecté», a ajouté l'ancien Premier ministre.
Le finaliste malheureux de la primaire de la Belle Alliance Populaire, qui a déjà refusé de parrainer le vainqueur Benoît Hamon, doit réunir ce 28 mars ses soutiens à l’Assemblée nationale. Parmi eux, un certain nombre ont déjà officialisé leur ralliement à Emmanuel Macron, comme les députés Christophe Caresche et François Loncle.