Le FN devrait saisir la justice pour 40 assistants parlementaires français accusés d’irrégularités
Inquiété en raison d’emplois présumés fictifs dont auraient bénéficié certains de ses membres au Parlement européen, le parti de Marine Le Pen a décidé de contre-attaquer en menant lui-même l’enquête, invoquant le principe d’«égalité de traitement».
Selon une information du journal Le Figaro, le Front national devrait lancer sous peu deux procédures judiciaires, l’une auprès de l’Office européen de lutte contre la fraude (Olaf), l’autre auprès du Parquet national financier (PNF).
Dans le viseur, une quarantaine d’assistants parlementaires employés par une trentaine d’eurodéputés français, de tous bords politiques, sur lesquels des données auraient été récoltées par le parti de Marine Le Pen.
#LePen qualifie sa convocation judiciaire d'«opération politique menée par le #Parlement européen» https://t.co/D6GW5q7Olzpic.twitter.com/WQToP1SA1X
— RT France (@RTenfrancais) 10 mars 2017
Souhaitant faire valoir l’«égalité de traitement» entre les différentes formations politiques, le FN réclamerait des «enquêtes préliminaires», des «perquisitions» et des «convocations d'élus» contre les intéressés, rapporte une source proche de l’affaire au Figaro.
Fin février, la présidente du parti frontiste a elle-même été convoquée dans le cadre d'une enquête portant sur des postes d’assistants parlementaires européens FN, jugés incompatibles avec d’autres fonctions exercées au niveau national.
La justice cherche, en d'autres termes, à déterminer si ces postes n’étaient pas une façon pour le parti de faire rémunérer par le Parlement européen le travail de certains de ses employés, en France.
Marine Le Pen avait cependant refusé de se rendre à la convocation, invoquant son immunité parlementaire.
Lire aussi : Un deuxième assistant parlementaire européen du Front national mis en examen