Plusieurs milliers de manifestants ont bravé les averses le 5 mars en début d'après-midi sur la place du Trocadéro, à Paris, où était organisé un rassemblement de soutien à François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle. «Fillon, tiens bon !», «On va gagner !», «Fillon président !», pouvait-on entre autres entendre dans la foule, armée de drapeaux français.
«Ils pensent que je suis seul, ils veulent que je sois seul !», a commencé François Fillon. Et de poursuivre : «Est-ce que nous sommes seuls ?». «Non !», ont répondu les milliers de supporters présents sur place.
Durant son discours, l’ancien Premier ministre a reconnu une part de responsabilité dans les obstacles que connaissent sa campagne : «J’ai commis la première erreur autrefois, je vous l’ai dit, en demandant à ma femme de travailler pour moi, parce qu’elle connaissait le terrain, parce que c’était commode. Je n’aurais pas dû le faire. Et j’ai commis la seconde en hésitant sur la manière d’en parler, de vous en parler, d’en parler aux Français.»
Il a ensuite abordé les nombreuses défections enregistrées dans ses rangs ces derniers jours : «Mon examen de conscience, je l’ai fait et, croyez-le, je ne souhaite à personne d’avoir à le faire dans de telles circonstances. Aux hommes politiques de mon camp, je dirai à présent ceci : il vous revient maintenant de faire le vôtre.»
«Merci à vous qui ne baisserez jamais les bras. A vous qui refuserez toujours d’entendre les sirènes du découragement. Vous êtes une "certaine idée de la France", cette idée éternelle est plus grande que moi, plus grande même que cette élection, oui, c’est cette haute idée française que je voulais inviter ici», a-t-il conclu.
Sur place, l'organisation a annoncé la présence de 200 000 personnes. Cependant, selon une estimation de notre correspondant présent sur place, les manifestants seraient moins nombreux. Initialement, entre 35 000 et 50 000 personnes étaient attendues.