Au second jour de son déplacement en Algérie, le candidat à la présidentielle pour le mouvement En Marche ! a déposé une couronne de fleurs sur la tombe du célèbre comédien français Roger Hanin, natif d'Alger et inhumé dans le cimetière israélite Saint-Eugène après son décès le 11 février 2015 à l'âge de 89 ans.
«C'est une grande figure du cinéma et de l'audiovisuel français et qui a décidé de venir ici se faire enterrer avec son père et de faire le chemin dans l'autre sens» après être parti faire carrière en France, a déclaré Emmanuel Macron, aux côtés du fils de Roger Hanin.
Lire aussi : Emmanuel Macron reçu en grande pompe en Algérie
Mais le cliché, posté sur Twitter par Laurence Haïm, a causé l'ire de nombreux internautes et personnalités, à commencer par Isabelle Balkany, dont le témoin à son mariage n'était autre que le défunt comédien. «Pas certaine qu'il eut apprécié votre "récup" !», a-t-elle tweeté.
«Salut Roger Hanin ça te dit de participer à la campagne de Macron ? Bah c'est-à-dire que je suis mort là, désolé. Ok cool merci on s'appelle ! Bises», a ironisé un internaute imaginant un dialogue avec le défunt.
«J'irai tracter sur vos tombes», a commenté la journaliste Eugénie Bastié, détournant un titre de roman de Boris Vian.
Un fleuriste diplômé, ayant exercé durant 10 ans, a tenu à donner quelques précisions quant aux usages en la matière. «La couronne "Emmanuel Macron" est une marque flagrante d'irrespect. Du mauvais goût», a-t-il résumé.
De nombreux calembours ont été utilisés pour commenter, un utilisateur du réseau social assurant ainsi que l'ancien ministre de l'Economie lui avait donné «la gerbe... de fleurs».
«Macron teste sa dimension christique en tentant de ressusciter Roger Hanin», a déclaré un internaute en référence aux récents propos tenus par Emmanuel Macron dans le Journal du Dimanche (JDD).
Devenu très populaire en incarnant le rôle de l'inspecteur Navarro dans la série éponyme, Roger Hanin était un intime du président socialiste François Mitterrand, dont il avait épousé la belle-sœur Christine Gouze-Renal.
Lire aussi : Pour Emmanuel Macron, l'affaire Théo «ne se règle pas sur les barricades»