Valls appelle ses soutiens à rester «ensemble» au PS et à ne pas aller «ailleurs», chez Macron
- Avec AFP
Manuel Valls, battu au second tour de la primaire socialiste, a enjoint à ses soutiens réunis à Paris à rester «ensemble» et à ne pas aller «ailleurs», dans un appel transparent à rester au Parti socialiste et à ne pas rejoindre Emmanuel Macron.
«A la place qui est la mienne et conscient du recul que je dois prendre, je vous en conjure : il faut rester ensemble», a dit l'ancien Premier ministre français devant environ 250 proches réunis à huis clos à la Maison de la Chimie à Paris. «Vous ne serez pas forcément bien accueillis ailleurs, surtout si vous êtes divisés», a-t-il plaidé, selon des propos rapportés par des participants.
Cet appel de l'ex-chef du gouvernement apparaîtra bienvenu à l'état-major socialiste qui bataille pour éviter un exode vers Emmanuel Macron, après la victoire de l'aile gauche et de Benoît Hamon à la primaire.
Devant ses troupes, Manuel Valls est revenu sur sa défaite, assurant n'avoir «aucun regret» mais déplorant le manque de soutien du reste de l'exécutif et de «ceux qui étaient en situation de le faire» pour défendre le bilan du quinquennat.
Le gifleur de #Valls fait appel : «Il n'y a pas eu préméditation», assure son avocat #GifleVallshttps://t.co/3kiHfYe2yppic.twitter.com/RyaI71m2p2
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«L'action du quinquennat a été abîmée par un débat au cœur de la famille socialiste, et à la fin ça pèse lourd dans l'opinion. Au final j'ai été le seul à assumer notre action», a-t-il lâché.
«Je n'ai aucun regret. Il fallait mener cette bataille. Je n'aurais pas pu être spectateur de ce débat», a-t-il dit à ceux qui jugent aujourd'hui qu'il aurait mieux fait de ne pas se présenter.
La défaite jusqu'au bout : Manuel Valls se fait couper la parole en plein discours par Benoît Hamon... 😭https://t.co/vOCddNrlC6pic.twitter.com/mvb4fnBhXO
— RT France (@RTenfrancais) 29 janvier 2017
«Nous sommes dans un moment où on veut sortir les sortants», a-t-il poursuivi, se disant «très inquiet» de la situation politique française, avec «un président de la République qui ne se représente pas, un Premier ministre battu, et un candidat de droite brillamment élu qui est aujourd'hui en grande difficulté».
«Une défaite, un échec ça peut rendre fort. Eh bien c'est le cas, ça me rend plus fort. Je vais prendre du recul, un recul nécessaire, mais je ne laisserai pas faire n'importe quoi!», a conclu le député de l'Essonne, excluant ainsi un retrait de la vie politique.