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Corse : des supporters du SC Bastia lancent des cocktails Molotov sur des gendarmes à Corte (PHOTOS)

De violents incidents ont éclaté le 15 décembre à Corte (Haute-Corse) après un rassemblement de soutien à des supporters du SC Bastia, dont le procès en appel pour des violences commises en marge d'une rencontre à Reims début 2016 a été reporté.

Dans l'après-midi du 15 décembre, une quarantaine de supporters du club de football de Bastia s'étaient rassemblés devant la sous-préfecture, protégée par un mur mobile en plexiglas et des gendarmes. En début de soirée, ceux-ci ont été pris pour cible par une vingtaine d'assaillants cagoulés qui leur ont jeté des cocktails Molotov, a constaté un journaliste de l'AFP.

Presque tous équipés de masques à gaz et habillés de combinaisons blanches, ils ont ensuite allumé un feu sur la chaussée puis incendié des containers à poubelles. Ils ont saccagé deux agences bancaires et mis le feu à leurs distributeurs de billets. Sur les façades ont été tagués «A Francia Fora», «A Finanza Fora» et «Culunianismu» («la France dehors», «la finance dehors» et «colonialisme», en langue corse).

Vers 21h, le calme était revenu. Aucune interpellation n'a été relevée ni aucun blessé déploré dans l'immédiat.

Depuis les violences et affrontements avec la police qui avaient éclaté le 13 février 2016, en marge d'une rencontre avec Reims et au cours desquels un jeune supporter bastiais, Maxime Beux, a perdu un œil, une série de manifestations de soutien ont eu lieu sur l'île. Elles ont plusieurs fois donné lieu à de violents débordements.

Deux autres jeunes hommes sont aussi mis en examen et se trouvent en détention provisoire dans le cadre d'une enquête sur la découverte d'engins explosifs artisanaux en marge d'une de ces manifestations de soutien à Maxime Beux, lui aussi mis en examen sous contrôle judiciaire dans ce dossier.

Le 15 décembre, la cour d'appel examinait à nouveau le dossier des sept supporters bastiais arrêtés après les premiers affrontements survenus à Reims. En première instance, le 13 mai, ils avaient été condamnés à des amendes allant jusqu'à 2 000 euros pour outrage et rébellion face à des agents de la force publique. Ils avaient en revanche été relaxés des faits de violences.

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La cour a finalement renvoyé l'affaire au 16 février 2017, faute de temps pour examiner tous les scellés. A l'ouverture de l'audience, la défense avait demandé à pouvoir consulter l'ensemble des images de vidéosurveillance de la ville de Reims placées sous scellés, requête validée par la présidente de la cour d'appel.

Le 14 décembre, le président de l'assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, s'était alarmé que les supporters poursuivis soient «passés du statut de victimes à celui d'auteurs d'infractions, tandis que ceux qui apparaissaient comme leurs agresseurs ne semblent nullement inquiétés». Leur plainte contre la police pour «violences aggravées, faux et usage et faux» a été classée sans suite par le parquet de Reims.

L'information judiciaire ouverte contre X par le parquet pour établir les circonstances de la blessure de Maxime Beux (une blessure au flash-ball ou une chute) est toujours en cours. Le parquet s'est jusqu'ici montré avare en précisions. L'enquête avait entraîné la saisine de l'Inspection générale de la police nationale.

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