Barrettes de shit et gros billets : des détenus de Villepinte inquiétés par un Mannequin Challenge
Arborant des objets interdits, des détenus de Seine-Saint-Denis se sont prêtés à un «Mannequin Challenge», nouveau phénomène consistant à se filmer dans des positions figées pour faire le buzz. Les autorités pénitentiaires ont peu apprécié.
Cannabis, liasses de billets et doigts d’honneur, le tout enrobé d’un morceau de gangsta rap : le ton est donné pour la vidéo polémique mettant en scène une vingtaine de détenus de la prison de Villepinte, en Seine-Saint-Denis, publiée le 26 novembre sur les réseaux sociaux.
Sur les images, les prisonniers, à visage découvert, se mettent en scène en adoptant chacun une pose immobile, à la manière d’un mannequin de cire. On les voit ainsi dans des postures pour le moins provocatrices, l’un mimant une vente de stupéfiants, alors qu’un autre fait semblant de frapper son codétenu.
#mannequinchallenge visiblement réalisé à Villepinte. Diffusé avec ce msg: "faut partager jusqu'à ce que @fhollande voit ça"
— Sihame Assbague (@s_assbague) 29 novembre 2016
(by Rhods Lmg) pic.twitter.com/eDkO6iGcgX
Alors que la vidéo révèle chez certains détenus la possession de téléphones portables, pourtant interdits en prison, ou encore de cannabis, les autorités ont procédé à des fouilles après la diffusion. «Des commissions disciplinaires vont avoir lieu», a indiqué l’administration pénitentiaire au quotidien Le Parisien, ajoutant que des poursuites judiciaires contre les détenus reconnus n’étaient pas exclues.
Devenu un véritable phénomène de mode depuis quelques semaines sur internet, le Mannequin Challenge a été popularisé par des célébrités prenant des poses insolites au nom du buzz, parmi lesquelles Beyoncé, Cristiano Ronaldo ou encore Hillary Clinton.
#manequinchallenge : du prix Nobel à l'Oscar ? Les #Casquesblancs syriens dans la tourmente après une #VIDEO virale https://t.co/cnsWxcuawgpic.twitter.com/JGOrlkyr5x
— RT France (@RTenfrancais) 22 novembre 2016
D’autres utilisations du concept se sont avérées plus polémiques, comme celle de l'organisation syrienne des Casques blancs, qui avait mis en scène une fausse victime de bombardements en plein conflit armé, à Alep.