Deux hommes, soupçonnés de liens avec Rachid Kassim, mis en examen et écroués
- Avec AFP
Deux hommes, soupçonnés de liens avec le djihadiste français du groupe Etat islamique (EI) Rachid Kassim, ont été mis en examen et écroués, a fait savoir, ce mercredi 21 septembre le parquet de Paris.
Deux Français, âgés de 30 et 39 ans, ont été mis en examen pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste», a précisé le parquet.
Arrêtés à Dole (Jura) et à Roanne (Loire), ils fréquentaient Rachid Kassim avant le départ de ce dernier en zone irako-syrienne, signalé en mai 2015.
Les enquêteurs soupçonnent le plus jeune des deux hommes d'avoir été, encore récemment, en contact avec Rachid Kassim via la messagerie cryptée Telegram et «se demandent s'il a pu être réceptif à certains des appels au meurtre» lancé par le djihadiste, selon une source proche de l'enquête.
Concernant le suspect de 39 ans, originaire de Roanne comme Rachid Kassim, «il a une aura importante et on cherche à savoir s'il a pu jouer un rôle dans la radicalisation de Kassim», a ajouté cette source.
Ce dernier, considéré actuellement comme l'un des propagandistes francophones les plus dangereux de l'EI, est soupçonné de téléguider via internet des attentats en France depuis la zone irako-syrienne.
Selon les enquêteurs, Rachid Kassim, 29 ans, a inspiré, plus ou moins directement, les attaques de Magnanville (Yvelines), où Larossi Abballa avait tué un policier et sa compagne le 13 juin, et de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), où Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean ont tué un prêtre dans une église le 26 juillet.
Il aurait également piloté les projets d'attentats du commando de femmes arrêté le 8 septembre, après la découverte d'une voiture chargée de bonbonnes de gaz en plein cœur de Paris.