«C'est à lui de s'expliquer», a déclaré le Premier ministre, qui fut conseiller de Michel Rocard à Matignon, le 6 septembre au micro de RTL. «Je suis triste, et je rajouterais peut-être : dégoûté», a renchéri Manuel Valls.
Le Premier ministre n'a pas apprécié la ligne de défense de l'ex-ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, qui a affirmé, le 5 septembre, au premier jour de son procès, avoir ouvert un premier compte en Suisse en 1992, pour financer le courant politique de Michel Rocard.
Au moment de s'expliquer sur les raisons qui l'ont mené à ouvrir un compte en Suisse, l'ex-ministre du Budget a en effet déclaré : «Ce compte, c'est du financement d'activités politiques pour un homme dont j'espérais qu'il aurait un destin politique national. Je suis certain que Michel Rocard ignorait tout.»
Manuel Valls a par ailleurs précisé «ne pas être au courant» et tenu à rappeler que Michel Rocard avait fait voter «une loi qui a permis la transparence et la légalisation des comptes de campagne».
A 64 ans, Jérôme Cahuzac comparaît pour fraude fiscale et blanchiment, ainsi que pour avoir minoré sa déclaration de patrimoine en entrant au gouvernement en 2012.