Crise du lait : les producteurs ont contraint Lactalis à un accord
Après trois rounds de négociations, les agriculteurs ont enfin trouvé un accord sur le prix du lait avec le géant Lactalis. Dorénavant, les agriculteurs recevront «290 euros en moyenne» pour une tonne de lait, contre les proposés la semaine dernière.
Le 30 août, la troisième réunion entre les représentants des agriculteurs français et les responsables de Lactalis a eu lieu à Laval et elle a débouché sur un accord. Trois représentants de Lactalis, dont le porte-parole du groupe, Michel Nalet, cinq représentants des producteurs, dont Sébastien Amand, vice-président de l'Organisation de producteurs de Normandie Centre, Jean-Michel Yvard, du grand Ouest, et le préfet de la Mayenne, Frédéric Veaux, ont enfin trouvé un accord sur le prix du lait.
«L'accord avec Lactalis fixe le prix de la tonne de lait à 290 euros en moyenne», a annoncé Sébastien Amand à l’issue de rencontre.
Prix du lait : les syndicats agricoles annoncent une action nationale contre #Lactalishttps://t.co/SvmfoJur9rpic.twitter.com/WSq3CZSw4H
— RT France (@RTenfrancais) 28 août 2016
L’Hôtel Matignon a déjà salué cet accord, le Premier ministre français, Manuel Valls, a twitté qu’on assistait à «une sortie de crise positive pour le secteur laitier».
Sortie de crise positive pour le secteur laitier. Satisfaction que tous les acteurs se soient mobilisés et aient pris leurs responsabilités.
— Manuel Valls (@manuelvalls) 30 août 2016
Reste que les rencontres précédant celle d’aujourd’hui, étaient loin d’être aussi calmes. La semaine dernière, les producteurs de lait avaient juré de se rendre dans les supermarchés afin de retirer des rayons tous les produits vendus par Lactalis qui «proposait le prix du lait le moins cher de France», selon les producteurs. Pour rappel, Lactalis se présente comme le numéro un mondial des produits laitiers, devant Nestlé.
«Nous espérons que Lactalis reviendra très vite avec une proposition plus construite, plus élevée, tout simplement. Nous ne souhaitons pas y passer la semaine, encore une fois, mais s'ils le faut, nous serons prêts parce que pour certains, c'est une question de survie», avait déclaré Christiane Lambert, le vice-présidente du premier syndicat agricole français, la FNSEA, le 29 août. Force est de constater qu’elle a été entendue.