Attentat de Nice : Dupont-Aignan veut déposer une motion de censure contre le gouvernement
- Avec AFP
Nicolas Dupont-Aignan, candidat à la présidence de Debout la France, a appelé ses collègues députés à signer une motion de censure contre le gouvernement après l'attentat de Nice, estimant qu'il y a aujourd'hui «non-assistance à peuple en danger».
«La France ne se donne pas les moyens de gagner la guerre, au risque de la perdre. Les députés, représentants du peuple n'ont pas le droit de laisser tomber le peuple [...] Aujourd'hui, il y a non-assistance à peuple en danger !», a lancé le député de l'Essonne lors d'une conférence de presse, le 18 juillet.
«C'est le sens de la motion de censure que je propose à tous mes collègues députés», a-t-il ajouté. «Nous n'avons plus le droit de nous taire sur les mesures qui s'imposaient au lendemain des précédents attentats», a poursuivi Nicolas Dupont-Aignan. «J'ai cru que le Conseil de Défense, réuni trois fois depuis vendredi [le 15 juillet], allait prendre les mesures qui malheureusement n'avaient pas été décidées au lendemain du Bataclan pour assurer la sécurité des Français. Il n'en a rien été. Le gouvernement est auto-satisfait et paralysé», a-t-il assené.
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Dans la lettre qu'il a adressées aux députés, Nicolas Dupont-Aignan égrène une série de mesures à mettre en place pour lutter contre le terrorisme : suspension de Schengen, rétention des djihadistes de retour de Syrie. Estimant que la France «ne se donne pas les moyens de gagner la guerre», le candidat à la présidentielle demande aux députés de ne plus «se laisser intimider» par le gouvernement en déposant une motion de censure.
[#AttentatNice] @dupontaignan : "Ce qui me pousse à lancer cette motion de censure : l'inaction du gouvernement après cet attentat." #Nice06
— Debout la France (@DLF_Officiel) 18 juillet 2016
En application de l’article 49.2 de la Constitution, l'Assemblée nationale peut mettre en cause la responsabilité du gouvernement par le vote d'une motion de censure, qui ne peut être déposée que si elle est signée par un dixième au moins des députés. Seuls sont recensés les votes favorables à la motion, qui ne peut être adoptée qu'à la majorité des membres composant l'Assemblée, ce qui est improbable actuellement.
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