La ministre des Familles confirme une ouverture de la PMA en faveur des couples lesbiens
- Avec AFP
Laurence Rossignol, a confirmé le 4 juillet l'abrogation – promise le 30 juin par le président de la République aux associations LGBT – d'une circulaire punissant les gynécologues orientant leurs patientes à l'étranger pour y subir une PMA.
C'est à la demande des associations LGBT que François Hollande avait proposé l'abrogation d'une circulaire sanctionnant les gynécologues qui orientent leurs patientes à l'étranger pour y effectuer une PMA (procréation médicale assistée), a souligné la ministre des Familles qui s'aligne sur son président. «C'est une proposition qui est juste par ce qu'il n'y a aucune raison de compliquer la vie» des couples lesbiens, a déclaré Laurence Rossignol sur Public Sénat et Sud Radio.
«Le président de la République n'a fait que dire ce que nous pensons les uns et les autres, c'est qu'il n'y a aucune raison de discriminer les couples homosexuels, les couples lesbiens [...] en leur refusant l'accès à une technologie qui est ouverte aux couples hétérosexuels», a-t-elle dit.
L'accès à la procréation médicalement assistée des femmes lesbiennes était une promesse de campagne du président Hollande, une «ambition» qui, reconnaît la ministre, a été «freinée par la violence des réactionnaires et des conservateurs».
«A titre personnel» et «comme de nombreux membres du gouvernement», la ministre a réitéré son souhait de voir l'interdiction de la PMA être «levée» pour les couples de jeunes femmes afin qu'«elles puissent accéder aux mêmes techniques que les couples hétérosexuels».
PMA : la ministre des Familles confirme une "ouverture" pour les couples lesbiens https://t.co/4Dw9ivGgCZ
— Verlaine (@VerlaineDJENI) 4 juillet 2016
La circulaire en question punit depuis 2013 les gynécologues de cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende s'ils orientent leurs patientes à l'étranger pour y subir une PMA.
Cette mesure a conduit de nombreux praticiens à refuser de suivre des patientes, les mettant médicalement en danger, selon Virginie Combe, vice-présidente de SOS Homophobie.
Lire aussi : PMA : L’Australie pourrait autoriser les parents à choisir le sexe de l'enfant