Un an de prison ferme requis contre Jean-Marc Rouillan pour apologie du terrorisme
Vendredi 24 juin, le parquet a requis une peine d'un an de prison ferme contre l'ancien membre du groupe armé «Action Directe», qui avait qualifié les terroristes responsables des attentats du 13 novembre de «très courageux».
Affirmer qu'il condamnait «bien sûr» les massacres commis par les djihadistes à Paris, et qualifier ses propres propos de «maladroits» n'aura pas suffi à Jean-Marc Rouillan pour convaincre le parquet. «Totalement désolé pour les familles qui ont perdu des proches au Bataclan», l'ancien membre du groupe terroriste d'extrême gauche a même assuré qu'il n'était «pas sûr» d'avoir voulu faire référence aux terroristes islamistes.
Le 23 février dernier, Jean-Marc Rouillan avait tenu des propos polémiques lors d'une interview à la radio marseillaise Radio Grenouille, reprise par le magazine satirique LeRavi. Saluant le courage des djiadhistes, l'homme de 63 ans avait ajouté que ceux-ci s'étaient «batt[us] dans les rues de Paris avec 2 000 ou 3 000 flics autour d’eux».
Condamné en 1989 à la réclusion criminelle à perpétuité pour deux assassinats (celui de René Audran, ingénieur général de l'armement, et Georges Besse, PDG de Renault), le membre d'Action Directe avait commencé à bénéficier d'un régime de semi-liberté en 2007. Il avait ensuite été reconduit en prison, pour avoir bravé son interdiction de s'exprimer publiquement sur les faits liés à sa condamnation, en accordant une interview à L'Express. Depuis 2012, il bénéficiait à nouveau d'un régime de semi-liberté.