L’exécutif menace d'interdire les manifestations, la CGT parle d'un gouvernement «aux abois»

L’exécutif menace d'interdire les manifestations, la CGT parle d'un gouvernement «aux abois» © Jacky Naegelen Source: Reuters
Inscription réalisée durant la manifestation contre la loi travail mardi 14 juin
Suivez RT en français surTelegram

Manuel Valls et François Hollande ont affirmé que, suite aux débordements de la manifestation du 14 juin, de prochains rassemblements contre la loi travail pourraient être interdits, suscitant ainsi la colère de Philippe Martinez.

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez estimé mercredi que «menacer d'interdire les manifestations était le signe d'un gouvernement aux abois», en dénonçant les accusations «inacceptables» du Premier ministre Manuel Valls qui a évoqué une attitude «ambiguë» du syndicat à l'égard des casseurs.

L'organisation a souligné qu'il incombait «aux pouvoirs publics» dont Manuel Valls «a la première responsabilité, d'assurer la sécurité et le maintien de l'ordre», au lendemain de violences intervenues lors d'une manifestation nationale. La CGT assure avoir pris «les dispositions nécessaires afin de garantir la sécurité des participants à cette manifestation massive».

«Quand on n'est pas capable d'organiser une manifestation [...] alors on n'organise pas ce type de manifestation qui peut dégénérer", avait déclaré Manuel Valls mercredi sur France Inter. Mais c'est en visite à l'hôpital Necker qu'il a été le plus explicite en affirmant que si les prochaines «manifestations font craindre de nouveau [...] qu'elles se terminent comme celle d'hier, alors nous serons amenés à prendre nos responsabilités».

Du côté de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, s'est insurgé contre les menaces d'interdiction des manifestations émises par l'exécutif, suggérant que dans ce cas, «on interdise l'Euro» de football, «puisqu'il y a également des violences».

«Je ne trouve pas ça très responsable. Alors qu'on interdise l'Euro! Je rappelle qu'il y a également des violences», a ajouté le leader, rappelant les affrontements intervenus samedi à Marseille.

«Je ne comprends pas qu'un gouvernement de gauche puisse interdire des manifestations organisées par des syndicats», a-t-il déclaré à l'AFP, très remonté.

«Les organisations syndicales font leur travail dans les cortèges. Ce qui se passe en dehors de manifestations c'est de la responsabilité des pouvoirs publics», a-t-il relevé, insistant sur le fait que les casseurs «sont en marge» des cortèges.

Le Président reprend ces menaces à son compte

François Hollande a lui annoncé mercredi en Conseil des ministres qu'il n'y aurait plus d'autorisation de manifester si la préservation des «biens et des personnes»  ne pouvait être «garantie», a rapporté le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.

«A un moment où la France accueille l'Euro, où elle fait face au terrorisme, il ne pourra plus y avoir d'autorisation de manifester si les conditions de la préservation des biens et des personnes et des biens publics ne sont pas garantis», a déclaré le chef de l'Etat selon Stéphane Le Foll, au lendemain de nouvelles violences lors d'une manifestation à Paris contre la loi travail.


Marine le Pen opposée à l'interdiction

La présidente du FN, Marine Le Pen, préfère elle «le maintien de l'ordre» à «l'interdiction des manifestations», a-t-elle déclaré mercredi en marge d'une visite au salon international de défense et de sécurité Eurosatory à Villepinte (Seine-Saint-Denis).

Interrogée par la presse sur la nécessité ou non d'interdire les manifestations, Mme Le Pen a répondu: «Il faut maintenir l'ordre [...] Interdire les manifestations c'est admettre qu'on est dans l'incapacité de maintenir l'ordre».

Manuel Valls enfonce le clou à l'Assemblée Nationale

Interrogé lors de la séance de question parlementaire, le Premier ministre a affirmé que les manifestations subissaient «un nombre décroissant de manifestants et très honnêtement, et vous le savez parfaitement, les chiffres avancés hier sont tout à fait ridicules par rapport à la réalité».

125.000», selon les autorités. A Paris, le cortège a rassemblé un million de personnes, selon les organisateurs, mais seulement 80.000 environ selon la préfecture de police.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix