La Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) a ainsi passé au crible 3 500 salariés des entreprises de sécurité privées chargées d’assurer le bon déroulement de l’Euro 2016, qui débute d’ici quelques jours.
Et les résultats, communiqués dans une note du 23 mai citée par l'hebdomadaire Le Point, ne sont guère rassurants. En effet, 82 des personnes contrôlées sont fichées dans la base de données confidentielle «Cristina», utilisée par la DGSI pour lister non seulement les fichés «S» susceptibles de commettre des actes terroristes, mais également les individus pouvant porter atteinte à la sûreté de l’Etat.
Impossible donc de savoir s’il s’agit, dans le cas des membres du personnel de l'Euro, d’individus radicalisés ou de hooligans d’extrême gauche ou d’extrême droite, le fichier répertoriant chacun de ces types d’individus. Par ailleurs, les détracteurs de Cristina avancent que le système n’est pas représentatif puisque, selon eux, lorsqu’on y est fiché, il est impossible d’en sortir.
Quoiqu’il en soit, la compétition, qui réunira l’élite du football européen dès le 10 juin en France se profile sous la plus haute tension. Alors qu’un mouvement de contestation contre la loi travail s’est mis en place depuis plusieurs mois dans le pays, et que les différentes grèves reconductibles s’y succèdent, plusieurs groupes d’activistes ont d’ores et déjà appelé à «perturber l’Euro».
La menace terroriste, émanant notamment du groupe Daesh, se fait par ailleurs ressentir, différents services de renseignements européens ayant fait état de projets d’attentats de la part de cellules djihadistes dormantes.