Après les déclarations du chef du renseignement français Patrick Calvar qui avait la semaine dernière affirmé devant l'Assemblée Nationale que l'Euro 2016 et la France étaient visés par des attentats terroristes de l'Etat islamique, c'est au tour du renseignement allemand d'affirmer la même chose.
«Nous savons que Daesh a le Championnat d'Europe de football dans son viseur», a affirmé vendredi au Reinische Post Hans-Georg Maassen, chef du Bureau fédéral allemand pour la protection de la Constitution.
Le chef du renseignement allemand a fait remarquer que bien qu'il n'y ait aucune preuve directe de la planification d’attaques terroristes massives, de nombreux éléments tendaient à croire que des groupes islamistes tels que Al-Qaïda et Al-Nosra veulent frapper en Occident durant l’Euro.
Auditionné le 10 mai dernier par la Commission de la défense nationale et des forces armées de l'Assemblée nationale, Patrick Calvar avait déclaré : «de toute évidence, la France est plus que jamais menacée pat l’Etat islamique qui, préoccupé par ses nombreux revers sur le champ de bataille en Irak et en Syrie, veut faire diversion et se venger des frappes aériennes de la coalition en perpétrant des attentats en Europe et en France».
Selon le chef du renseignement français, 645 Français sont actuellement présents en Syrie, dont un tiers comptent revenir en France où ils constitueront une menace pour la sécurité du pays.
La SNCF en grève pendant l'Euro ?
Parallèlement aux menaces qui pèsent sur la sécurité du tournoi, les négociations entre direction et syndicats de la SNCF sur l'organisation du travail des cheminots n'ont pas abouti vendredi, et les discussions vont se poursuivre d'ici au 6 juin, date à laquelle l'entreprise compte proposer un projet d'accord.
Quatre syndicats représentatifs de la SNCF (CGT, SUD Rail, Unsa et CFDT) ont déposé des préavis de grève reconductibles à partir de mardi soir.
Selon une source proche du dossier, «les conditions ne sont pas encore remplies» pour que ces syndicats lèvent leurs préavis, notamment en ce qui concerne les règles de repos périodiques, l'un des gros points de blocage.
Un prochain rendez-vous a été fixé le 6 juin, date à laquelle la SNCF va proposer un projet d'accord complet sur l'organisation du temps de travail.
D'ici au 6 juin, les discussions vont continuer, a-t-on expliqué.
L'Euro lui, doit débuter le 10 juin et la SNCF est le transporteur officiel du tournoi. Ainsi, les quatre syndicats ont déposé des préavis de grève reconductibles pour peser sur ces négociations. La CGT-Cheminots et SUD-Rail y ont joint des revendications liées à la loi travail.
Depuis mars, la SNCF est agitée par des grèves à répétition alors que le groupe renégocie son accord temps de travail, bientôt caduc. Dans le même temps, les cheminots redoutent une dégradation de leurs conditions de travail à l'occasion de la remise à plat des règles, prévue par la réforme ferroviaire avant l'ouverture totale à la concurrence.
L’Euro 2016 devrait attirer plus de 2,5 millions de spectateurs pour assister à 51 matches dans 10 stades à travers la France, ainsi que dans les «fan-zones» installées dans les grandes villes.