Caroline Fourest gagne son procès pour «diffamation publique»
La journaliste demandait 15 000 euros de «préjudice moral» au fondateur du site Panamza, qui l'avait traité de «désinformatrice». La 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Paris lui a donné raison.
L'essayiste Caroline Fourest poursuivait en Justice le fondateur du site Panamza pour l'avoir qualifié dans un article de février 2013 de «désinformatrice». Conformément à la position du ministère public, la juge a estimée que Hicham Hamza, le fondateur du site internet, était coupable du «délit de diffamation». Sur Panamza.com, Hicham Hamza explique que malgré la somme de 15 000 euros réclamée par Caroline Fourest au titre du préjudice moral subi, il n'est condamné à verser qu'un euro symbolique à la plaignante, et se voit infliger 500 euros d'amende avec sursis.
Le procès avait été ouvert le 25 mars dernier. Le fondateur du site Panamza accusait dans un article la journaliste d'avoir tronqué le sous-titrage d'un dialogue dans son reportage sur les réseaux complotistes. Le blogueur arguait alors que son article «révélait [l']altération d’un témoignage relatif à l’arrestation – par la police américaine – d’agents du Mossad, le 11 septembre 2001».
Mais la Justice a retenu la version de Caroline Fourest, qui a assuré que la mauvaise retranscription des paroles était une erreur de sa monteuse lors du montage du documentaire. Celle-ci, dans une lettre pourtant jugée irrecevable car remise hors-délai selon Hicham Hamza, assure avoir avoir elle-même commise cette «erreur» en raison des propos «confus» et «inaudibles».
En plus de son amende avec sursis et l'euro symbolique au titre de dommages-intérêts, Hicham Hamza devra verser solidairement avec deux autres co-prévenus ayant relayé l'article (Zouhair Amri d'Oumma.com et Alain Soral d'Égalité & Réconciliation) la somme de 1 000 euros.