«C'est dans les tuyaux. Il peut y avoir une occupation de l'espace public mais pas une dégradation de l'espace public», a indiqué au Figaro l'adjointe chargée de la Sécurité, Colombe Brossel (PS).
Des photos diffusées sur les réseaux sociaux qui montrent des dégradations place de la République auraient décidé la mairie à agir. La place de la République a récemment été rénovée pour un coût de 24 millions d'euros.
Elle n'a néanmoins pas évoqué l'évacuation de la place, contrairement aux maires des IIIe et du XIe arrondissement. «Je n'ai pas de réponse» quant à la date jusqu'à laquelle l'occupation sera supportable, a-t-elle précisé.
L'adjointe chargée de la Sécurité s'est refusé à faire un «amalgame» qui «ne serait pas honnête» entre les casseurs qui ont sévi lors de la dernière manifestation et les militants de «Nuit Debout».
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Les politiques se déchirent actuellement sur l'attitude à adopter par rapport à ce mouvement. Quand le candidat à la primaire des Républicains François Fillon s'est dit choqué que «Nuit Debout» soit toléré, la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a estimé, dimanche, que les «jeunes bienveillants, qui sont réunis au sein du mouvement "Nuit Debout"», «doivent être respectés».
Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche), candidat à la présidentielle, a, pour sa part, appelé ce dimanche 10 avril à ne pas laisser «la violence détruire le mouvement social» contre la Loi Travail, pointant la responsabilité de Manuel Valls et François Hollande.
«Ne tombons pas dans le face-à-face de la violence qu’organisent les décisions de Valls et de Hollande», lance Jean-Luc Mélenchon dans un texte paru sur sa page Facebook, alors que le mouvement citoyen «Nuit Debout» a essaimé samedi soir dans près de 60 villes, à l'issue d'une nouvelle journée de mobilisation contre la loi travail émaillée de violences.
A l'issue de la manifestation, dans la nuitde samedi à dimanche, huit personnes ont été interpellées et placées en garde à vue après des incidents à Paris, a annoncé la préfecture de police de Paris (PP). Ces personnes ont été arrêtées pour des «jets de projectiles, port d’arme prohibé, vol par effraction, dégradations et dégradations par incendie», a précisé la préfecture dans un communiqué de presse.
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