Ils sont jeunes, pas plus de trente ans en moyenne, enthousiastes et animés par l'espoir de voir naître un changement dans la société, «même si on ne sait pas vraiment ni quand, ni comment», comme en témoigne ce jeune interrogé par La Libre Belgique au Mont des Arts, où la foule s'était rassemblée jeudi soir dans une ambiance conviviale.
Le mouvement «Nuit debout», qui anime chaque soir et depuis plusieurs jours maintenant la place de la République à Paris, s'est bel et bien propagé jusqu'en Belgique, séduisant une population jeune en mal de démocratie et d'échange citoyen.
Pendant toute la soirée et jusqu'à une heure du matin, les interventions se succèdent. Certains choisissent de s'exprimer à travers la poésie ou même le rap, écrit La Libre Belgique.
Un jeune de 16 ans s'interroge sur l'avenir de la planète ; un ancien policier explique à quel point son métier l'a déçu ; un étudiant critique le système capitaliste. Chacun a la parole, sans hiérarchie et sans leader.
«On parle, on débat, on vote. On essaye de se donner une voix unique et d'être entendus», explique un manifestant. Afin d'assurer une unité dans le mouvement, certains points clefs comme le rapport avec les forces de l'ordre ont été abordés par les participants qui savent qu'en cas de pérénisation du mouvement et l'installation d'infrastructure, la police devra intervenir pour les déloger. «On devra résister tout en étant pacifiques et être irréprochables pour pouvoir nous faire entendre» ajoute un autre participant au mouvement.
Une autre «Nuit debout» a également eu lieu à Valence, en Espagne, jeudi soir.
Baptisée «UnaNocheSinTecho» (une nuit sans abri), elle devrait s'étendre samedi jusqu'à Madrid, Taragone ou encore Saragosse.
Berlin est également concernée, des appels à une «Nuit debout» dans la capitale allemande se multipliant sur les réseaux sociaux.